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Encouragés par les instituts d’études qui prédisent une explosion de l’informatique en nuage (une grande entreprise sur quatre va y recourir cette année assure Markess), par les clients qui demandent des infrastructures proches de chez eux et par les constructeurs qui poussent à la consommation,  les  prestataires IT français se sont mis en tête de construire massivement des datacenters sur le territoire national. On ne compte plus les initiatives en ce sens.

Il y a bien-entendu les acteurs traditionnels comme Telecity Group qui continuent d’ouvrir des surfaces, principalement en région parisienne. Mais de plus en plus de petits et moyens acteurs se lancent dans cette activité en jouant la proximité avec les clients. C’est le cas d’Intrinsec, qui bâtit son troisième centre de calcul à Nantes, de HITS-Datacenter, une start-up nantaise qui s’apprête elle aussi à ouvrir son propre centre neutre à Saint-Herblain (44), de l’aménageur de salles lillois CIV, qui se lance dans l’exploitation de ses propres salles et vient d’ouvrir la première à Saighin en Mélantois dans la banlieue de Lille, de Gosis, une autre start-up, qui démarrera la construction de deux salles « éco-dynamique » en Lozère à partir d’octobre, de la SSII bordelaise Aquitem, qui prévoit de doubler la surface de son centre d’hébergement,  ou de l’hébergeur Jaguar Network, qui vient d’obtenir 10 M€ pour construire un centre de 10.000 m2 près de Marseille.

Ce besoin de proximité est de toute évidence une tendance lourde qui touche même les  grands acteurs tels IBM qui a annoncé en février dernier son intention d’ouvrir un datacenter de 10.000 m2 à Seclin près de Lille. Les acteurs du Saas ne sont pas en reste comme ScanSafe qui a annoncé en février l’ouverture de son premier datacenter en France toujours pour satisfaire la demande de service de proximité de ses clients.


Dans le même temps, les principaux acteurs impliqués dans la construction, l’équipement et l’exploitation de datacenters s’organisent pour essayer de récupérer le phénomène à leur compte. Ainsi des sociétés comme APC, Areva T&D, Brezillon, Bull, Corning, Coteba, EDF, INEO, Nexans, Orange et Vinci Energies ont constitué récemment « France for Datacenters », un lobby qui vise « à faire prendre une position politique étendue aux régions sur le développement des infrastructures de la nouvelle économie numérique ». Un phénomène de regroupement qui séduit également les collectivités locales, comme celles de Caen-la-Mer, Dunkerque, le pays d’Artois, l’agglomération de Lyon, les départements de l’Yonne et de Seine-et-Marne qui ont annoncé en janvier dernier la création de iTerritories pour attirer des datacenters sur leur territoire.

Autre facteur de dynamisme du marché : la demande pour des équipements moins énergétivores et compatibles avec les dernières normes environnementales. Une tendance qui accélère l’obsolescence de beaucoup d’équipements existants. Ainsi, Orange, qui exploite déjà des dizaines de datacenters dans toute la France, est rentré dans une logique de rationnalisation. L’opérateur, qui prévoit de réaliser 15% de son chiffre d’affaires dans le Cloud en 2012, a ainsi annoncé en février dernier qu’il prévoyait d’ici 2014 de remplacer 18 de ses actuels datacenters par deux méga datacenters nucléaires de 80.000 mètres carré chacun.

Les fournisseurs ont évidemment flairé l’aubaine en élargissant leur offre de solutions et de services. Emerson capitalise ainsi sur les datacenters clé en main avec sa salle informatique mobile en container qui sillonne actuellement l’Europe. HP, de son côté, qui a annoncé une offre taillée sur mesure pour les petits datacenters, vient de s’allier avec EDF pour fournir des datacenters clé en main livrables en six mois.