Un mois après le lancement officiel de son offre Cloud, nous avons demandé à Alex Rigalo, le directeur du programme Cloud d’Orange de nous préciser sa stratégie et le rôle dévolu au Channel.

Channelnews : Vous venez de lancer officiellement votre offre Cloud. Comment peut se résumer votre stratégie et comment êtes-vous organisés ?

Alex Rigaldo : Notre modèle est celui de l’intermédiaire de confiance. Nous avons vocation à proposer une place de marché qui regrouperait l’ensemble de nos services Cloud mais aussi ceux de tiers. Nous espérons lancer cette place de marché, dont le modèle reste à définir, dès début 2011.

En ce qui concerne l’organisation, le Cloud fait l’objet d’un programme qui a été créé en juin dernier et qui fédère les différentes initiatives des principales unités d’affaires (IT, Réseaux, Téléphonie…).

Lors de votre annonce presse vous avez présenté un véritable catalogue à la Prévert d’offres Cloud. Mais la plupart sont encore embryonnaires ou ne sont tout simplement pas sorties des limbes. Quelles sont celles qui sont vraiment opérationnelles ?


Alex Rigaldo : Nous proposons déjà une offre « d’Infrastructure as a service », baptisée Flexible Computing, en service depuis 6 mois. Cette offre vise les PME et les petits sites des grands comptes. Elle a vocation à connaître une large diffusion.

Nous disposons également de deux offres de « Sécurité as a service ». L’une, Messenging Protection Suite, fruit d’un partenariat avec Microsoft filtre les mails pour les débarrasser des virus et des spams, et l’autre, Web Protection Suite, en partenariat avec Scansafe (racheté par Cisco) est orientée détection et prévention des intrusions. La première a trois ans et la seconde a été lancée cet été. A elles deux, elles réunissent plus de 500.000 utilisateurs.

En matière de collaboration, notre offre de Centrex IP Business Telephonie, opérationnelle depuis plusieurs années, fait partie du programme, ainsi que notre offre hébergée Hosted Exchange qui réunit déjà plus de 30.000 clients.

Enfin, depuis dix-mois nous commercialisons également une offre de virtualisation des applications baptisée Forfait informatique, dans le cadre de laquelle nous reprenons toute l’infrastructure des clients pour faire tourner leurs applicatifs sur nos infrastructures virtualisées. Une offre pour laquelle nous avons déjà plusieurs références, notamment les hôtels DHM Balladins.

Quelles sont les offres en cours d’introduction ou à venir ?


Alex Rigaldo : Nous sommes en train de lancer une offre de Cloud privé (ou Infrastructure as a Service dédiée) à l’usage de nos clients grands comptes. En mat(ière de sécurité, nous étudions une offre de Security Event Management (gestion de logs). Nous lanceront l’offre BPOS (Business Productivity Online Suite) de Microsoft au cours du troisième trimestre, le temps finaliser tous les connecteurs vers nos offres de téléphonie. Nous allons également lancer cette place de marché Cloud dont je vous parlais à l’instant et décliner dans d’autres secteurs l’offre verticale Fast Beat que nous venons de lancer aux USA à destination des producteurs de musique.

Qu’est ce que pèse aujourd’hui le Cloud dans les revenus d’Orange ?


Alex Rigaldo : Nous sommes encore en phase de recollection des chiffres et de toute façon, c’est une information que nous ne pouvons pas communiquer. La seule chose que je puisse dire c’est que d’ici à 2012, l’ensemble des services temps réel (c’est-à-dire le Cloud mais aussi le MtoM et les verticaux) devraient représenter 15% des revenus d’Orange.

Quel est ou quel sera le rôle des partenaires dans cette stratégie Cloud ?


Alex Rigaldo : Les partenaires sont pour l’instant encore peu impliqués dans nos services Cloud à part sur la sécurité et mais nous souhaitons travailler en bonne intelligence avec les éditeurs SaaS et nous comptons utiliser les canaux de distribution existants pour promouvoir et commercialiser nos offres.