En marge des méga-opérations de croissance externe réalisées par les ténors mondiaux de l’informatique, plusieurs acquisitions, peut-être de moindre envergure mais impliquant

des acteurs plus spécifiquement hexagonaux, ont tenu en haleine les lecteurs de Channelnews au cours du premier semestre 2011. En voici un résumé des principales : Team Partners, Ares, Top Info et A&O.

 

Team Partners. Faute d’avoir su redresser les comptes du groupe, l’actionnaire principal de Team Partners, Weinberg Capital Partners, décide en janvier de lâcher la SSII qui se déclare bientôt en cessation de paiements. Le tribunal de commerce accorde le redressement judiciaire mais s’oriente rapidement vers un plan de cession. Osiatis, UTI Group et Acti Group figurent parmi les sociétés intéressées. C’est finalement une illustre inconnue, Feel Europe, qui remportera le morceau, lui donnant l’occasion de doubler de taille.

 

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Ares. Après sa mise en liquidation avec continuation d’activité prononcée fin 2010, Ares na pas cessé pour autant d’occuper la chronique médiatique dans les premiers mois de 2011. Il a fallu d’abord attendre que les candidats à la reprise des dernières activités se fassent connaître et que le tribunal de commerce les départage. Une procédure qui a donné lieu à une guerre de communication de la part des principaux protagonistes. Comme cela avait été annoncé dès le départ, c’est GFI qui a eu gain de cause. Entre-temps, la SSII n’avait pas manqué d’embaucher le pdg d’Ares, Michel Berjamin. La holding cotée détentrice d’Ares ainsi que Manco, qui servait de support à la participation de Michel Berjamin et des principaux cadres de la société au capital, seront mises en liquidation quelques semaines plus tard. Et le feuilleton risque de ne pas s’arrêter là car, pour la première fois, l’autorité des marchés financiers (AMF) vient de reconnaître qu’il y a eu des manquements dans l’information financière de la société et pointe les responsabilités de Michel Berjamin.

 

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A&O. Malgré une première réduction d’un tiers de ses effectifs au cours de l’été 2010, l’ex-fililale maintenance informatique d’EDS informe ses salariés dès la fin 2010 qu’elle va devoir encore supprimer quelque 80 postes pour espérer remonter la pente après son redressement judiciaire de mars 2010. Peine perdue. Le tribunal de commerce se décide finalement pour un plan de cession en mars. Deux repreneurs sont en lice : le spécialiste du dépannage sur site Solutions 30 et le directeur général, Grégoire Fanneau de la Horie, soutenu par la société de retournement Verdoso Industries. Malgré un nombre de salariés repris et une offre financière inférieurs à ceux de Solutions 30, c’est finalement ce dernier que le tribunal choisira pour reprendre le mainteneur.

 

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Top Info. Au top de sa forme, Top Info, quatorzième SSDI française, décide en février de jouer la carte de l’adossement industriel en acceptant l’offre de rachat pour 21 M€ de son homologue Computacenter. L’opération revêt de nombreux avantages pour les deux parties. Pour Computacenter, c’est l’opportunité de faire de la croissance sur les services, peu développés chez Top Info, et d’hériter de son contrat de distribution direct avec HP. C’est aussi l’opportunité de consolider sa rentabilité, tout juste retrouvée. Pour Top Info, ce rapprochement est l’occasion de se déployer en régions, de capitaliser sur les contrats IBM, Microsoft et EMC de Computacenter et de pérenniser la société à l’heure où ses dirigeants-fondateurs, le couple Weinberg, songent à leur succession. On apprendra malheureusement le décès de Guy Weinberg moins de quatre mois après cette annonce. Une nouvelle qui ne devrait toutefois pas remettre en question le processus d’intégration des deux sociétés, qui doit s’étaler sur dix-huit mois.

 

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