La procédure collective qui touchait depuis octobre les activités gestion de la relation clients du groupe, est sur le point de s’étendre à ses activités de services informatiques. L’actionnaire de référence a jeté l’éponge.


L’étau se resserre sur Team Partners Group. Selon nos informations, le groupe vient de se déclarer en cessation de paiements auprès du tribunal de commerce de Nanterre. Une procédure qui concernerait la société cotée, Team partners Group ainsi que les filiales qui n’étaient pas déjà en procédure de redressement judiciaire (Team Partners et CGBI).

Ce nouveau coup dur intervient en effet alors que Datem, qui réunit les activités gestion de la relation clients du groupe (soit environ 40% de son chiffre d’affaires), est déjà sous tutelle d’un administrateur judiciaire depuis octobre dans l’attente de sa cession. Le plan de sauvetage promis au départ n’est finalement jamais venu. 285 suppressions d’emplois sur 750 y ont d’ores et déjà été annoncées. Mais le repreneur, qui devrait être connu le 26 janvier, pourrait encore charger la barque.

Du côté de l’activité services informatiques rien n’a encore filtré sur la suite des événements. Mais il est probable là aussi que la société soit cédée à l’encan, l’actionnaire de référence, Weinberg Capital Partners, ayant fait savoir en décembre qu’il se retirait définitivement (laissant plus de 50 M€ dans l’aventure) compte tenu de ses pertes. Le groupe a ainsi perdu 20 M€ en 2007, puis 6,4 M€ en 2008, 14,1 M€ en 2009 et encore 28,8 M€ au premier semestre 2010 (dont 22,9 M€ de dépréciation de valeur). Contacté pour s’exprimer, Weinberg Capital Partners n’a pas réagi.

Comme pour Datem, des suppressions d’emplois sont à craindre sur la partie Team Partners. Au dernier pointage, les activités services informatiques comptaient encore officiellement près de 750 collaborateurs (en réalité beaucoup moins selon certaines sources syndicales). Au moment du rachat de CGBI en 2005, l’effectif était de près de 1200 collaborateurs et de 900 il y a deux ans.

Avec cette nouvelle procédure collective, les salariés dont l’emploi est menacé voient surtout s’envoler leurs chances de bénéficier de conditions de départ améliorées par rapport aux minima légaux. Le groupe, qui a réalisé 110 Me de CA en 2009, est exangue, avec un endettement net de près de 40 M. Et l’actionnaire principal ne veut pas entendre parler d’indemnités supra légales ni de mesures d’accompagnement. C’est en tout cas ce qu’il a fait savoir aux organisations syndicales de Datem il y a quelques jours. Il n’y a donc pas de raisons que le traitement de ceux de Team Partners soit différent.