Huit sociétés, parmi lesquelles GFI, Devoteam, Osiatis, Micropole ou Acti Group, se sont portées candidates à la reprise totale ou partielle d’Ares. L’une d’elles, Alterup, pourrait bien l’emporter en reprenant 388 salariés.

 

A l’issue de la date butoir du 6 janvier, les mandataires de justice d’Ares ont comptabilisé huit offres fermes de reprise. Parmi les sociétés candidates on retrouve des noms connus comme GFI, Devoteam, Osiatis, Micropole, Acti Groupe et d’autres pas du tout : Alterup, LAW Informatique et ISA. Pourtant, c’est l’une de ces dernières, Alterup, qui, avec GFI, est la plus susceptible de l’emporter face aux autres. Avec une enveloppe de 2 M€ et la reprise de 388 collaborateurs, c’est elle qui est la mieux-disante tant sur le plan financier que social. GFI ne propose que 1,7 M€ et le maintien de 367 contrats de travail.

Egalement candidates à la reprise globale : Devoteam, qui s’engage à reprendre 350 personnes mais n’offre que 300.000 €, et LAW Informatique, une SA dirigée par le pdg et la directrice générale déléguée d’UTI Group, qui propose 500.000 € et la reprise de 358 personnes. Les autres candidates ne proposent que des reprises partielles. Damilo SAS (Acti Groupe) reprend environ 220 personnes (les agences d’Orléans et l’activité DMA ILM) pour 250.000 €. Osiatis offre 1,3 M€ pour reprendre les agences d’Orléans et Pau (155 personnes). La société ISA n’est intéressée que par l’activité Chronos (27 personnes) pour laquelle elle offre 122.000 € et Micropole se contenterait de Medicares (20 personnes) pour 40.000 €. Rappelons que le périmètre restant d’Ares représente environ 27 M€ de CA annuel.

Le choix de l’acquéreur devrait se faire lors d’une audience prévue le 31 janvier et si nécessaire le 7 février. Les candidats pourront améliorer leurs offres jusqu’à 48h00 avant cette date. Gageons que la bataille se jouera entre Alterup et GFI. Certes Alterup, SAS au capital de 600.000 €, est parfaitement inconnue au bataillon. Mais l’investisseur qui se cache derrière cette holding n’est autre que Georges Cohen, fondateur de Transiciel, qui a fait fortune lors de son rachat par Capgemini.

Au cas où son dossier serait retenu par le tribunal de commerce, c’est Noël Khouri, qui a fait une grande partie de sa carrière dans différentes SSII jusqu’à devenir pdg de Sogeti-Transiciel, et Philippe Chabalier, lui aussi ex-Transiciel (dont il a été patron du conseil) et actuel pdg de Studec, qui en prendraient les commandes. « Deux personnalités qui ont la capacité à gérer et à développer l’entreprise », selon  Nicolas Ros de Lochounoff, conseiller juridique de Georges Cohen.

« La stratégie consistera à conserver les activités rachetées dans une entité autonome pour que les salariés  s’y sentent chez eux et à investir dans des ressources commerciales, détaille Nicolas Ros de Lochounoff. L’entreprise dispose d’un vrai savoir-faire, notamment dans la santé et les comptes public, de salariés et de clients fidèles. Elle ne demande qu’à être jardinée et les salariés rassurés. »

Contactée GFI a confirmé avoir fait une offre de reprise mais n’a pas souhaité faire de commentaires. Les autres candidats n’ont pas encore réagi et n’ont donc pas pu défendre leur dossier de reprise. Pour les salariés non repris, un PSE est à l’étude par l’avocat de l’administrateur judiciaire, précise le CE dans un communiqué qui a été adressé à tous les salariés le 7 janvier. Rappelons que l’effectif était début décembre de 457 salariés. Ce qui signifierait au mieux 70 licenciements dans l’hypothèse où l’offre d’Alterup serait retenue.