Le tribunal d’Evry a finalement retenu l’offre de GFI dans le dossier de reprise d’Ares. Annoncée via un mail interne en début de soirée, cette décision clôture deux mois et demi d’attente pour les 439 salariés

restant dans l’entreprise depuis sa mise en liquidation judiciaire le 29 novembre dernier.

Le choix du Tribunal apparaît comme le plus compatible avec l’intérêt des salariés. GFI s’étant engagé à sauver 404 emplois (soit 37 de mieux que dans sa proposition initiale du 6 janvier) plus les 29 d’Ares Luxembourg dont il hérite aussi. Surtout, la taille du groupe (9.000 salariés dont 6.000 en France) permet de maximiser les chances de renouvellement de certains contrats (issus notamment du secteur public) et de garantir le replacement des personnes dont les contrats ne seraient pas renouvelés.

 

GFI récupère au passage quels gros clients, comme l’APHP, Total, le Ministère de la Défense, la DGAC, Bayer, Aramis, etc… ce qui lui permet de se renforcer sur des secteurs dans lesquels il n’était pas ou peu présent comme le Public et les retraites.

Les quelque 35 salariés non repris devraient pour leur part bénéficier d’un plan social en bonne et due forme financé sur le prix de cession (2,9 M€) que GFI s’est engagé à verser.

Cette décision de justice marque également l’épilogue de la longue descente aux enfers d’une société qui comptait il y a moins de cinq ans plus de 2200 collaborateurs et réalisait plus de 450 M€ de chiffre d’affaires.

Le sort des salariés et de la SA Ares maintenant connus, reste à définir l’avenir de Groupe Ares, la holding cotée. Dans un récent communiqué, la société annonçait que ses prévisions laissaient apparaître « un besoin de trésorerie non couvert », sans toutefois préciser si celui-ci était occasionné par la remontée des pertes de sa filiale dans ses comptes consolidés ou par le constat de la perte de sa créance de 6 M€ sur celle-ci.