Malgré une offre plus avantageuse tant financièrement que socialement, Solutions 30 doit s’incliner face à Verdoso  pour la reprise du mainteneur A&O. L’adhésion supposée des salariés a semble-t-il été déterminante.

 

Contre toute attente, c’est finalement l’offre de reprise de la direction actuelle de l’entreprise, soutenue par Verdoso Industries, qu’a retenue le tribunal de commerce de Versailles, dans le cadre du plan de cession de l’entreprise. La société de services Solutions 30 s’engageait pourtant à payer 2 M€ de plus et à maintenir une quarantaine d’emplois supplémentaires en cas de victoire.

Mais elle aura probablement eu le tort d’annoncer d’emblée son intention de ne pas reprendre l’équipe dirigeante à qui elle attribuait une part de responsabilité dans la situation de l’entreprise. Etaient visés le pdg, Daniel Clauss, les cinq principaux managers (le dg, le directeur des opérations, le DRH, le DSI et le DAF), ainsi que les neuf responsables de région.

Or la décision finale s’est apparemment jouée sur l’adhésion supposée des salariés au projet Verdoso. Ce qui expliquerait la vive polémique qui a opposé ces derniers jours le comité d’entreprise, où siègent deux membres de l’équipe dirigeante, et certains salariés, qui s’étonnaient que les collaborateurs n’aient pas été consultés.

Apparemment soucieux d’apaiser les esprits et peut-être de porter la contradiction à ceux qui prétendaient, sondage à l’appui, que les trois-quarts de l’effectif étaient pour l’option Solutions 30, le comité d’entreprise (ou plutôt une partie de ses membres) a toutefois annoncé l’organisation d’une consultation par un organisme indépendant.

La consultation a bien eu lieu les 31 mars et 1er avril mais, contrairement à ce que chacun avait compris, son objectif n’était nullement de connaître l’avis des salariés sur les options de reprise (étant entendu qu’ils n’avaient pas nécessairement toutes les cartes en main pour se prononcer) mais de confirmer la légitimité dudit comité d’entreprise. Une ruse que certains n’ont pas hésité à qualifier de coup de bluff.