Cela n’a pas tardé. Broadcom vient à peine d’acquérir VMware à la fin novembre qu’elle taille déjà dans les effectifs américains de la société rachetée. Ce n’est pas le groupe dirigé par Hock Tan qui l’annonce publiquement. On sait que plus de 2.000 postes sont supprimés à présent chez VMware, en additionnant les chiffres inscrits dans les déclarations obligatoires (WARN, pour Worker Adjustment and Retraining Notification) envoyées au ministère du travail et de l’emploi de chaque Etat américain où le fabricant de puces supprime des postes.

Ainsi, en Californie, Broadcom déclare aux autorités supprimer 1.267 emplois à Palo Alto. Au Texas : 577 licenciements. Dans le Colorado, le chiffre s’élève à 184 emplois. Dans l’Etat de Géorgie : 217 emplois supprimés. Dans l’Etat de New York, Broadcom vire 169 personnes réparties dans quatre bureaux. Dans l’Etat de Washington : 158 emplois supprimés. A Boston : 154. Cela n’est qu’un début, selon les analystes.

Rien de surprenant : Broadcom est connu pour ses licenciements massifs après avoir finalisé une acquisition. Le personnel de CA Technologies en avait fait les frais en 2018 : 2.000 licenciements sur 4.837 postes aux Etats-Unis. Brocade également : 1.100 personnes licenciées « pour réduire les coûts ». Plus récemment, en 2019, 200 personnes avaient pris la porte, suite au rachat de l’activité entreprise de Symantec.

D’ailleurs, quelques mois après l’acquisition de Symantec par Broadcom, la plupart de ses partenaires historiques étaient sans nouvelle de l’éditeur. Il n’est donc pas étonnant non plus que l’incertitude s’empare des partenaires de VMware alors que la valse des licenciements a commencé.