Encore sporadiques il y a quelques années, les charrettes de licenciements sont devenus monnaie courante dans l’industrie IT, y compris chez les ténors du secteur. Petit tour d’horizon des principaux plans de suppression d’emploi annoncés en 2015.

Oracle a fait très fort en 2015 en réussissant l’exploit de licencier 123 employés en une heure au Chili. Oracle France : 12% de l’effectif menacé de perdre son emploi dans le cadre du plan de suppression d’emplois annoncé début octobre.

HP en entamé son troisième trimestre fiscal 2015 en annonçant 7.000 suppressions d’emplois supplémentaires d’ici à la fin de son exercice s’ajoutant aux 48.000 déjà effectuées depuis l’arrivée de Meg Whitman en 2011. Trois mois plus tard, mi-septembre, cette dernière a annoncé 25.000 à 30.000 suppressions de postes supplémentaires étalées sur les trois prochaines années. Soit en tout plus de 80.000 suppressions d’emplois en sept départs sur 2ans. Ce nouveau plan de restructuration n’a eu à ce jour aucun impact sur la filiale française. En septembre, on disait s’attendre à 430 à 500 départs sur trois ans (sur les deux entités HP), dont 140 à 170 sur 2016, mais aux dernières nouvelles, aucun projet de PSE ne serait encore en préparation.

IBM. Après avoir fait fondre ses effectifs de 13% en 2014 (essentiellement via ses différentes cessions), IBM a poursuivi les restructurations en 2015. Dans son rapport financier du quatrième trimestre 2014, on apprenait que la firme avait provisionné 600 millions de dollars « pour rééquilibrage des effectifs », soit l’équivalent de 10.000 suppressions d’emplois. La filiale française a anoncé 345 suppressions d’emplois (4,5% de l’effectif) dans le cadre d’un PSE et la presse allemande a révélé que 3.000 postes étaient menacés en Allemagne.

Toshiba a annoncé au tournant de l’année la suppression de 10.600 postes (sur 200.000), essentiellement au sein de sa division grand public, qui fabrique les téléviseurs mais également les PC

Microsoft : après une première vague de 13.000 départs à l’été 2014, Microsoft a annoncé 7.800 suppressions d’emplois supplémentaires durant l’été 2015. Des coupes affectant principalement les anciens sites de Nokia en Finlande.

Citrix a commencé l’année 2015 en procédant à 900 suppressions de postes (700 salariés et 200 contractuels) et l’a terminée en annonçant 1.000 nouvelles suppressions d’emploi (Le grand ménage débute chez Citrix)

Netapp a supprimé 500 postes (NetApp poursuit son décrochage et licencie 500 personnes), soit près de 5% de son effectif. Citant une source interne, Register avait même prédit quelques semaines plus tôt 4.000 suppressions d’emplois. Pour une fois, le confrère s’était trompé.

Avec sa régularité de métronome, EMC a annoncé le 28 janvier un plan de restructuration qui s’est traduit par un peu plus de 1.700 suppressions d’emplois.

Imation. Dans le cadre de l’abandon définitif de son activité stockage magnétique, Imation a annoncé un plan de licenciements massif à la fin de l’été sans préciser le nombre de suppressions d’emplois.

Seagate a annoncé mi-septembre un plan de restructuration prévoyant 1.050 départs afin de financer des produits cloud et flash.

Twitter. Même le chantre de microblogging a dû se résoudre à des coupes dans ses effectifs pour compenser le tassement de ses recettes. 336 salariés représentant 8% de l’effectif sont sur le départ.

nVidia a annoncé la fermeture de son centre R&D de Sophia Antipolis condamnant la quasi-totalité des 123 employés au départ.