L’acquisition de CA Technologies par Broadcom ne sera pas indolore pour les salariés de l’éditeur de logiciels d’infrastructure. En effet, selon des documents internes consultés par le quotidien new yorkais Newsday, Broadcom licenciera près de 2.000 des 4.837 employés de CA basés aux États-Unis. Des courriers électroniques ont été envoyés à l’ensemble des salariés, indiquant que 40,9% d’entre eux seraient licenciés, bénéficiant d’indemnités de départ, tandis que le reste du personnel serait conservé. Newsday cite l’exemple d’un salarié ayant été informé qu’il devait quitter l’entreprise le 9 novembre mais que son licenciement n’interviendra que le 8 février prochain.
Interrogé par CRN, qui relaye l’information, un porte-parole de Broadcom a expliqué que la société recherchait la meilleure solution pour les salariés concernés. « Comme pour toute acquisition, nous cherchons à aligner les compétences et les ressources afin d’exploiter au mieux les opportunités du marché actuel. Cela nécessite inévitablement des réductions d’emplois dans certains secteurs de l’entreprise. Ces décisions sont difficiles mais nécessaires. Nous travaillons avec les employés concernés pour nous assurer qu’ils bénéficient des services et du support appropriés. »
Ce plan de licenciement intervient quelques jours après la finalisation du rachat de CA Technologies pour 18,9 milliards de dollars. « Cette transaction représente une brique de construction importante alors que nous bâtissons une des premières entreprises mondiales en matière de technologies d’infrastructures », avait affirmé dans un communiqué le CEO de Broadcom, Hock Tan, lors de l’annonce au mois de juillet de l’acquisition de l’éditeur. « Avec sa base importante de clientèle, CA est parfaitement positionné au sein du marché fragmenté et en pleine croissance des logiciels d’infrastructure, et ses concessions de logiciels pour entreprises et mainframes enrichiront notre portefeuille d’activités technologiques critiques. Nous avons l’intention de renforcer ces concessions afin de répondre à la demande croissante de logiciels d’infrastructures ». Ce rachat n’avait pas été apprécié par les investisseurs. « C’est l’acquisition la plus bizarre, hors de propos et non stratégique de la dernière décennie », avait notamment commenté Eric Schiffer, directeur général de la société de capital investissement Patriarch Organization.
Rappelons qu’après sa fusion avec Brocade, Broadcom s’était séparé d’environ 1.100 personnes l’été dernier « afin de réduire ses coûts ».