AWS se dit confronté à une concurrence plus féroce que jamais des fournisseurs de cloud mais aussi de l’informatique sur site. Répondant aux questions de la CMA, l’autorité de régulation britannique, AWS a fourni des exemples de sociétés renonçant à ses services pour revenir au « on-promise ». Selon l’hyperscaler, des clients font ce choix malgré les efforts importants nécessaires à la construction d’un centre de données, ce qui met en évidence le niveau de flexibilité et l’attrait de cette option.
« AWS a déclaré que les clients pourraient revenir au système sur site pour un certain nombre de raisons, y compris pour réaffecter leurs propres finances internes, ajuster leur accès à la technologie et accroitre la possession de leurs ressources, leurs données et leur sécurité », précise la CMA dans son rapport.
AWS n’a pas fourni d’indications chiffrées. Interrogé par nos confrères de The Register, l’hypersaler a fait référence à une étude selon laquelle 29% des organisations britanniques qui ont quitté les fournisseurs d’infrastructure cloud étaient passées aux services sur site.
The Register s’est également entretenu avec Andrew Buss, analyste chez IDC pour la région EMEA. Il confirme que le retour sur site progresse mais « dans la sphère d’un pourcentage à un chiffre ». L’analyste ajoute que plus de la moitié des entreprises de la région EMEA privilégient le déploiement de charges de travail sur leurs infrastructures privées contre seulement 12% sur le cloud public.
AWS, qui veut éviter une évolution plus restrictive des règles de concurrence, joue aussi de cet argument en soulignant que les services cloud ne représentent que 15% des dépenses informatiques globales.