Accusé par la direction d’HP d’avoir sciemment truqué les comptes d’Autonomy avant son rachat, l’ancien CEO de l’éditeur britannique, Mike Lynch, vient de publier sur le site AutonomyAccounts.org

« destiné à recevoir les observations de l’ancien management de la société », une longue lettre ouverte au constructeur. Cela dans un souci de transparence précise le Britannique.

Celui-ci rejette toutes les accusations portées contre lui et son équipe, qualifiant de choquant le fait que la firme de Palo Alto ait lancé dans le domaine public « des informations particulièrement dommageables » sans l’avoir contacté.

Il explique que pendant des années, y compris pendant la période incriminée, il a publié des comptes en conformité avec les normes IFRS en vigueur en Grande-Bretagne, et ce sous le contrôle des commissaires aux comptes de Deloitte.

Il demande au constructeur de publier les calculs qui ont abouti à une dépréciation des comptes de 5 milliards de dollars imputée à Autonomy Mike Lynch s’étonne par ailleurs qu’une telle dépréciation n’ait pas été détectée par HP pendant la procédure d’acquisition « réalisée avec un zèle méticuleux », ni pendant l’année qui a suivi l’opération.

Il pose ensuite un certain nombre de question. Une partie de cette somme ne devrait-elle pas être attribuée à des erreurs de management intervenues depuis l’acquisition de la société ? Combien de salariés d’Autonomy ont quitté l’entreprise depuis le rachat de la société ? Pourquoi la direction d’HP a-t-elle attendu six mois avant d’avertir ses actionnaires d’un « événement » concernant Autonomy ?

Ces questions, le constructeur n’y répondra certainement pas. Il avait déjà fait savoir auparavant qu’une « procédure de justice était la méthode la plus correcte pour dévoiler les faits et d’agir dans l’intérêt des actionnaires ».