Longtemps identifié comme un spécialiste de la sauvegarde, Acronis récolte aujourd’hui les fruits de son virage stratégique vers la cyberprotection engagé il y a plusieurs années. En 2025, le chiffre d’affaires récurrent cloud (ARR) d’Acronis France a bondi de 50 %, tandis que le nombre de partenaires actifs a augmenté de 7 % et que l’adoption client a progressé de 23 %. Les charges de travail facturables ont crû de 26 %, avec une accélération spectaculaire des services EDR avancés (+150 %), signe d’une adoption des usages de cybersécurité.
Parce que « la sauvegarde seule n’a plus de sens sans une couche de sécurité capable d’en garantir l’intégrité », selon les mots de son directeur général France et Afrique, Samy Reguieg, Acronis s’est attelé à la construction d’une plateforme unifiée combinant sauvegarde et reprise d’activité, mais aussi protection anti-malware et anti-ransomware, protection des points de terminaison (EPP), détection et réponse étendue (EDR, XDR, MDR), protection de la messagerie et même RMM…
À la différence de certains concurrents ayant construit leur offre par acquisitions successives, Acronis revendique une plateforme homogène, développée en interne, conçue dès l’origine pour les MSP. Multi-locataire, elle est orchestrable depuis une console unique – et un agent unique – et est facturable à l’usage. « En quelques clics, les MSP peuvent activer et facturer de nouvelles briques de services multipliant ainsi les couches de valeur sans alourdir leurs opérations », souligne Samy Reguieg. Et de préciser que la plateforme n’est pas intrusive : les partenaires peuvent activer les services à leur rythme.
Cette évolution s’est accompagnée d’un changement de modèle économique. Acronis a définitivement abandonné les licences perpétuelles il y a trois ans pour s’orienter exclusivement vers la souscription. Mais s’il réalise désormais l’essentiel de son activité en SaaS, l’éditeur tire encore 30 % de ses revenus des souscriptions sur site, notamment dans les environnements industriels (OT).
La physionomie de son réseau de distribution a elle aussi radicalement évoluée. Les partenaires récurrents, qui ont installé sa console centralisée et qui sont capables facturer ses services mensuellement sont désormais ultra-dominants alors qu’ils étaient quasi-inexistants avant le Covid. Acronis compte désormais près de 1.000 partenaires récurrents en France, contre environ 200 partenaires traditionnels en mode achat-revente.
Mais la plupart de ces partenaires sont des prestataires traditionnels qui ont migré vers les services managés sans en avoir nécessairement toutes les compétences, les outils, et l’état d’esprit. D’où le partenariat noué avec le distributeur Watsoft en septembre dernier, spécialiste du marché des MSP, qui va contribuer à étoffer le nombre des purs MSP relayant son offre et faire monter en compétences ses partenaires récurrents, en les poussant notamment dans une logique d’automatisation accrue. L’automatisation, c’est justement ce qui a séduit Watsoft dans l’offre d’Acronis.
Au cours des prochains mois, ce dernier entend justement renforcer encore l’automatisation de sa plateforme via des agents IA capables de prendre en charge l’essentiel des tâches répétitives des MSP.