Des dirigeants de prestataires IT emblématiques expliquent en quoi leur entreprise est affectée par la crise sanitaire et comment elle s’y adapte. Le témoignage de David Brette, directeur associé Sewan.
L’activité de Sewan est-elle affectée par les mesures de confinement ? Si oui, dans quelle proportion ?
Oui, l’activité est fortement impactée. Comme Sewan est un acteur en forte croissance, le fait de « mettre sur pause » nous gèle bien évidemment notre progression. Nous produisons moins de liens d’accès et livrons moins de matériel. Néanmoins, une forte partie de notre C.A est récurrente ce qui nous permet de limiter l’impacts. Nous déployons beaucoup de solutions VPN, de routeurs 4G, de solutions de communications unifiées comme Teams ou encore de pont de conférence notamment, mais avons décidé de les laisser gratuits pour nos clients afin de passer cette période difficile et soutenir des entreprises qui sont potentiellement beaucoup plus impactées que nous.
Quelles activités sont le plus affectées et à l’inverse quelles sont celles qui le sont le moins ?
Notre transit Internet a fortement chuté (liaisons Internet des Entreprises), le volume de minutes émises depuis les entreprises. L’activité mobile n’est pas impactée et est même en croissance pour trouver des solutions avec routeur 4G pour les employés en confinement ou upgrader leurs forfaits data.
Avez-vous pris (ou prévu de prendre) des mesures de chômage partiel ? Le pouvez-vous ?
Oui, l’activité commerciale est quasi réduite à néant. Au niveau support, l’activité a déjà été divisé par 10. Nous mettons donc dès aujourd’hui un plan de chômage partiel notamment sur ces départements qui n’ont plus les capacités de travailler. Pour les autres départements, il y a moins d’impact. Les équipes de développement ou de marketing se focalisent pour accélérer notamment le lancement de nos nouvelles offres.
Dans le cas où l’activité de votre entreprise baisserait et où elle ne serait pas éligible au chômage partiel, quelles alternatives s’offrent à vous ?
C’est en cours d’étude. Nous privilégions cette possibilité qui reflète bien la baisse d’activité. Nous avons également lancé une demande de prêt au cas où la crise dure assez longtemps. Nous suivons aussi les annonces du gouvernement sur la possibilité de poser des congés…
Êtes-vous inquiet pour la solvabilité de vos clients ?
Bien sûr. Nous communiquons et aidons nos partenaires à appliquer ces mesures là et les accompagnons pour les informer des possibilités pour préserver leurs entreprises. En bout de chaîne et concernant les clients finaux, nous redoutons en effet pas mal de défaillance à court terme ou à moyen terme.
Pensez-vous qu’il soit encore possible de revenir rapidement au niveau d’activité d’avant crise une fois les mesures de confinement levées ou pensez-vous qu’il faudra de toute façon adapter la voilure ?
Nous nous attendons à une forte reprise d’activité après la crise même si les éventuelles défaillances d’entreprises vont bien sûr impacter. Les entreprises vont aussi aborder les projets différemment je pense notamment en accélérant sur le développement d’outils de communications dans le Cloud de tous types. Dans ce domaine, nous avons bien sûr un panel incroyable de services (mobile, Teams, communications unifiées, liens d’accès de tout type, VPN, Cloud pour l’hébergement d’applicatif…).