Les négociations entre syndicats et patronat de la branche Syntec sur le chômage partiel ont achoppé. Les syndicats prédisent de nombreux recours en contentieux à la suite de cet échec.

 

En négociation depuis deux mois sur un accord de branche relatif à la question du chômage partiel dans le secteur des services informatiques, syndicats (CGT et CFDT) et patronat viennent de se séparer sur un constat d’échec. Les syndicats souhaitaient mettre en place un accord articulant chômage partiel et formation qui aurait permis aux informaticiens du secteur automobile de se reconvertir dans d’autres secteurs d’activité.

 

Particulièrement sinistré, le secteur automobile compte en effet plus de 4.000 salariés issus de la branche Syntec au chômage partiel. Des salariés qui ont peu de chance de retrouver des missions stables à moyen terme, selon Ivan Béraud, secrétaire national du pôle conseil du syndicat F3C CFDT. « Même en cas de reprise du secteur en 2010, une bonne moitié des emplois supprimés risquent de ne pas être recréés, explique-t-il. L’idée, c’est donc de profiter de cette période de chômage partiel pour organiser la sortie de ces personnes de la filière ».

 

Une meilleure indemnisation

 

Au passage, les syndicats demandaient à ce que les salariés soient indemnisés selon les barèmes prévus dans le cadre des accords professionnels existants, soit 75% du salaire brut, et que les mesures s’appliquent collectivement et non individuellement. En effet, les dirigeants des entreprises concernées décident seuls qui subira le chômage partiel et qui y échappera, alors qu’il devrait en théorie être réparti sur l’ensemble des salariés.

 

Mais alors que les négociations étaient proches d’aboutir aux dires des syndicats, le patronat a exigé que le dispositif soit ouvert à l’ensemble des salariés de la branche Syntec et non plus seulement à ceux évoluant dans le secteur automobile. Une demande inacceptable selon Ivan Béraud, qui craint que les sociétés de services ne soient tentées de transformer systématiquement leurs inter-contrats en chômage partiel. « Il ne faut pas que les informaticiens deviennent des intermittents du privé ».