Après avoir perdu les différentes manches de son combat judiciaire contre Orange, le groupe coopératif Scopelec s’est résolu à présenter au Tribunal de commerce de Lyon son projet de plan de sauvegarde, qui prévoit le licenciement de plusieurs centaines de salariés. Contacté par Channelnews, le groupe a précisé que le nombre de salariés concernés sera dans la fourchette des 500 postes, en dessous néanmoins des 800 postes annoncés initialement.

Avant la perte l’an dernier d’un gros contrat avec Orange, qui lui a fait perdre 40% de son chiffre d’affaires, Scopelec employait 3600 personnes. Depuis 1000 salariés sont partis volontairement ou ont été repris par d’autres entreprises du secteur. Scopelec indique que le PSE va lui permettre de « poursuivre la nécessaire adaptation de sa structure et de ses effectifs, continuer de former ses équipes et reprendre le développement du Groupe ». Après sa mise en œuvre, ses effectifs devraient donc se rapprocher des 2000 employés.

« Ce plan permet de sortir de la situation de crise et n’est plus soumis qu’à la ratification définitive des engagements d’Orange », ajoute Scopelec dans son communiqué. Or, dans sa décision du 24 juin, la Cour d’appel de Paris a considéré qu’Orange avait rempli ses obligations en avertissant suffisamment tôt de la fin des contrats. L’absence de rupture brutale de la relation commerciale étant reconnue, l’opérateur n’a plus aucune obligation légale de soutenir son sous-traitant.

Interrogé par Channelnews, Orange réaffirme sa « bonne volonté » pour trouver une solution. L’opérateur rappelle toutefois qu’il a négocié pendant huit mois avec l’État et Scopelec, fait plusieurs propositions de soutien, qui n’ont pas été acceptées par Scopelec. L’opérateur indique par ailleurs qu’il continue à relever sur le terrain des difficultés de Scopelec à tenir ses engagements.  Le dossier devrait continuer d’être suivi par le comité interministériel de restructuration industrielle (Ciri), le service du ministère de l’économie chargé des entreprises en urgence absolue, pour valider les mesures de soutien à mettre en œuvre.

Scopelec annonce par ailleurs qu’en accord avec le Conseil de Surveillance, Thomas Foppiani, Président du Directoire de Scopelec a décidé de quitter ses fonctions dans les prochains mois. Des démarches sont entamées afin de faire évoluer la gouvernance du groupe et lui trouver un successeur. Thomas Foppiani assistera le Directoire et le Conseil de surveillance dans ce processus jusqu’à la finalisation du plan avant son départ effectif du groupe.