Le couperet est tombé chez Scopelec. Après avoir été débouté face à Orange, le groupe a annoncé mercredi qu’il allait réunir dans les prochains jours les organisations représentatives des salariés pour préparer un PSE de 800 emplois.

Le groupe rappelle que 65% de ses contrats avec Orange ont pris fin depuis le 1er avril, ce qui représente une perte de 40% de son chiffre d’affaires.

« Cette décision scelle immédiatement le sort de plus de 800 salariés, met en péril l’ensemble du groupe et c’est sans compter les milliers d’emplois également concernés chez les sous-traitants de Scopelec. Au final, cela représente l’une des plus grandes destructions et précarisations d’emplois de ces dernières années en France », alerte Scopelec dans un communiqué.

Amer, le groupe ne ménage pas ses critiques contre les acteurs qui ont accompagné le dossier :

« Malgré ses très nombreuses interpellations depuis 5 mois, la direction de Scopelec condamne fermement l’absence de médiation efficace de l’État, et particulièrement du ministère de l’Industrie, assumant ostensiblement une prise de position partiale pour la défense des intérêts d’Orange. C’est parfaitement injustifiable au regard du soutien apporté à d’autres acteurs dans ce type de situation », déplore l’entreprise.

Scopelec reproche également à Orange des propositions tardives et insuffisantes, qui « ne permettent pas d’assurer la pérennité du groupe et ne semblent viser qu’à gérer un agenda électoral ». Scopelec dit espérer que la nouvelle direction d’Orange puisse encore dans les prochains jours proposer un accord et des solutions pour garantir à l’entreprise et à ses salariés un avenir viable.

« L’État qui prétend défendre un modèle économique et social français et Orange qui met en avant ses valeurs d’entreprises responsables ne peuvent tourner le dos à Scopelec aussi brutalement », déclare la direction du groupe en conclusion du communiqué.

Scopelec entend par ailleurs poursuivre son combat sur le terrain judiciaire. Le groupe annonce qu’il va faire appel de la décision du tribunal de Commerce de Paris et assigner Orange sur le fond. Quant aux salariés de Scopelec, ils ont prévu de se réunir le jeudi 21 avril place de la Bastille à l’appel de leur intersyndicale pour continuer de faire entendre leur voix.