« Bien que des progrès aient été fait au cours des trois dernières années dans différents domaines, le conseil d’administration a jugé qu’il était dans le meilleur intérêt de Symantec de changer de CEO. »

 

C’est en ces termes qu’un communiqué du spécialiste de la sécurité a annoncé le départ immédiat de son patron Enrique Salem, arrivé aux commandes en avril 2009.

Il est remplacé par le président du conseil d’administration, Steve Bennett, qui cumule ainsi les deux postes. Ancien dirigeant de General Electric – où il a travaillé 23 ans – ce dernier avait occupé les fonctions de PDG de l’éditeur de logiciels comptables Intuit de 2000 à 2007. Il avait rejoint le conseil d’administration de Symantec en 2010 pour en prendre la présidence un an plus tard.

« Mon opinion est que les fondements de Symantec sont solides et que jusqu’à présent la société ne profite pas assez de son potentiel », explique-t-il dans le communiqué.

Enrique Salem paye ainsi les résultats en demi-teinte de l’éditeur. Pour le premier trimestre de son nouvel exercice décalé, Symantec a vu son chiffre d’affaires ralentir sa croissance, laquelle a chuté de 9% sur l’ensemble de l’année 2011 à 1% pour atteindre 1,668 milliard de dollars. Quant à  la marge opérationnelle, elle passe en un an de 18,3% à 16,1%.  Plombé par des coûts de restructuration et des investissements supplémentaires en R&D, le bénéfice net plonge de 191 millions de dollars à 172 millions de dollars.