Symantec lance un vaste plan stratégique afin d’accroître sa marge opérationnelle. Développement des partenariats, coupe sombre dans le management intermédiaire et réorganisation au sommet sont au programme.

Symantec a dévoilé ses résultats financiers du 3e trimestre, clos le 28 décembre, de son exercice fiscal 2013 décalé. Le chiffre d’affaires est en hausse de 4% à 1,79 milliard de dollars, grâce notamment à une progression de l’activité stockage & gestion (37% du CA) de 9%. En revanche, le bénéfice net chute de 12% à 212 millions de dollars et la marge opérationnelle régresse de 17,5% il y a un an, à 16,6%. Ces résultats sont cependant supérieurs aux attentes des analystes.

Arrivé l’an dernier à la tête de l’éditeur, le CEO Steve Bennet ne se satisfait toutefois pas de ces performances qu’il juge insuffisantes. Il vient ainsi d’annoncer une nouvelle stratégie pour sa société. Celle-ci se résume en quelques mots : innovation, valeur ajoutée, partenariat, flexibilité et économies. « Il s’agit d’avoir plus d’efficacité et d’accorder plus d’attention à nos clients et à nos partenaires. Notre chemin est tout tracé : offrir de meilleurs produits et services faits sur mesure pour les clients, mieux les documenter, leur faciliter l’acquisition et l’utilisation de nos produits, et enfin leur proposer l’aide et le support dont ils ont besoin », a expliqué le patron de l’éditeur lors d’une webconference.

Trois objectifs sont en ligne de mire : faciliter la productivité et la protection au travail et à la maison, garantir la sécurité  et la conformité des activités professionnelles, et conserver les informations et les applications professionnelles opérationnelles. Pour ce faire, Symantec s’appuiera notamment sur des partenaires. « Nous allons établir des partenariats stratégiques afin d’intégrer des solutions tierces avec d’autres afin d’apporter plus de valeur à nos clients », a précisé Steve Bennet. « Grâce à nos ressources et à notre know-how nous sommes dans une meilleure position que quiconque pour comprendre les besoins de ces clients. »


Le CEO souhaite par ailleurs rendre la société qu’il dirige plus flexible et encourager l’autonomie et la responsabilisation. « Il y aura ainsi moins de cadres et de managers intermédiaires, ce qui débouchera sur une réduction du nombre de collaborateurs », a averti le dirigeant, ajoutant que cette réorganisation devrait être terminée pour le 30 juin prochain. Des ressources supplémentaires seront par ailleurs affectées au marketing. Si l’on en croit un responsable de la société qui s’est confié à Bloomberg sous couvert d’anonymat, 1.000 personnes pourraient être remerciées.

La réorganisation n’épargne pas l’exécutif. Les rôles de président du conseil d’administration et de directeur général ont ainsi été séparés, Le premier échoit à Dan Schulman, membre du conseil d’administration depuis mars 2000. Steve Bennet conserve quant à lui la direction générale et la présidence de la société.

Cette séparation des rôles devrait permettre selon le successeur d’Enrique Salem, « d’apporter un regard extérieur sur la direction exécutive et de faciliter la communication et les relations entre le conseil d’administration, le CEO, et les autres responsables de la direction ». Grâce à toutes ces mesures, Steve Bennet espère retrouver au cours des prochaines années une croissance dépassant les 5% et atteindre une marge opérationnelle supérieure à 30%.