C’est un nouveau chapitre du feuilleton « HP contre Autonomy » qui se clôt. L’ancien directeur financier d’Autonomy, Sushovan Hussain, vient de perdre en appel contre sa condamnation pénale prononcée par la justice américaine. Celle-ci le poursuit pour fraude commise lors de la vente pour 11,1 milliards de dollars de l’éditeur de logiciels britannique au constructeur informatique en 2011.
En mai dernier, Sushovan Hussain a été condamné pour 16 chefs d’accusation différents « de fraude électronique, fraude en matière de valeurs mobilières et de complot en vue de commettre une fraude » lors de la vente. Il a fait appel de sa condamnation, affirmant que les lois américaines sur la fraude électronique ne concernent pas le Royaume-Uni, où certains des événements ont eu lieu. Il a ajouté que l’affaire est basée sur des communication téléphoniques, des courriels et des communiqués de presse impliquant principalement des personnes en Californie, où HP a son siège. Il doit désormais purger une peine de cinq années de prison et payer une amende de 10,1 millions de dollars.
Par ailleurs, Sushovan Hussain, ainsi que l’ancien CEO d’Autonomy, Mike Lynch, et l’ex-directeur comptable de la société, Stephen Chamberlain, sont poursuivis au civil par HP devant la Haute Cour du Royaume-Uni. Cette dernière n’a pas encore rendu son jugement. Lors du procès qui s’est tenu en janvier dernier, Sushovan Hussain a refusé de témoigner, estimant que les procureurs américains utiliseraient son témoignage contre lui. Mal lui en a pris car les juges californiens ont au contraire considéré son silence comme une preuve de culpabilité.
De son côté, Mike Lynch fait l’objet d’une demande d’extradition de la part des Etats-Unis. Il nie tous les actes qui lui sont reprochés et a déclaré au tribunal qu’il avait agi sur les conseils des auditeurs de Deloitte qui, toujours selon lui, ont approuvé les pratiques comptables d’Autonomy.