Le constructeur s’apprête à se retirer du marché des boîtiers de sécurité. Ses partenaires français attendent avec impatience le nom du repreneur. Et les modalités de suivi du parc existant.

 

Troisième fournisseur d’appliances (boîtiers) de sécurité selon IDC, Nokia s’apprête à tirer sa révérence et à quitter ce marché qui lui aurait rapporté 13,73 millions de dollars au deuxième trimestre 2008 en Europe de l’Ouest (avec 3,7% de parts de marché). Dans un communiqué daté du 29 septembre, le groupe – qui distribue ses boîtiers en indirect dans l’Hexagone – annonce qu’il en est au stade de « discussions avancées » avec un repreneur potentiel. En lieu et place de ses propres boîtiers – incluant des logiciels Check Point et Sourcefire -, il devrait ensuite offrir aux entreprises les solutions de partenaires spécialisés.

Pour l’heure, les partenaires français de l’équipementier finlandais – 23 sont actuellement référencés sur le site de Nokia – sont dans l’expectative. « Rien n’est officiel. On pense que la partie appliance va être rachetée par un spécialiste de la sécurité et on n’est donc pas particulièrement inquiets », nous confie Caroline Savigny-Foucher, responsable commercial d’Alliacom, un partenaire français de Nokia spécialisé dans les réseaux et la sécurité. « Tout dépendra du repreneur », renchérit de son coté Christophe Canonne, PDG de BT Cyber Networks (autre société de services hexagonale partenaire de Nokia, entrée dans le giron de l’opérateur britannique BT en début d’année).

C’est sur la question « du suivi des versions » que se focalisent ses inquiétudes. « Nokia offre un boîtier solide et un système d’exploitation avec des logiciels Check Point qui restent très performants », précise-t-il, avant d’ajouter que les partenaires proposaient jusqu’ici un « point de contact unique pour les équipements et les logiciels (gérés par deux fournisseurs différents). Mais « on peut imaginer que l’acheteur ne reprendra pas forcément les engagements de Nokia vis-à-vis de ses clients », redoute-t-il.

Enfin, à noter que le retrait de Nokia du marché des boîtiers de sécurité s’accompagne de l’abandon des logiciels de mobilité dédiés aux entreprises. Là non plus, l’équipementier n’entend pas abandonner complètement la bataille. Mais il compte désormais sur des éditeurs partenaires comme Microsoft (dont il utilise la solution de synchronisation et de messagerie mobile Microsoft Exchange ActiveSync).