Malgré un chiffre d’affaires en progression, le bénéfice recule de 30%. Par ailleurs, le chiffre de plusieurs millions de clients touchés par la mise à jour buggée du 21 avril est à présent évoqué.

Les mauvaises nouvelles se suivent pour McAfee. L’éditeur vient ainsi d’annoncer un bénéfice en chute libre de 30% malgré un chiffre d’affaires en progression de 12%. Les activités de l’éditeur se sont soldées au 1er trimestre par une bénéfice net de 37,6 millions de dollars, contre 53,4 millions de dollars, un an plus tôt alors que le chiffre d’affaires engrangé atteignait 508 millions de dollars, soit 12% de plus que les 447 millions de 2009.


Le PDG de l’éditeur, Dave DeWalt, affirme que ces mauvais résultats ont notamment pour source des retards comptables. Résultat : près de 8 millions de dollars qui auraient dû apparaître dans l’exercice viendront grossir les résultats du second trimestre.


Un second trimestre qui aura d’ailleurs bien besoin de cet apport pour combler le trou causé par la mise à jour buggée du 21 avril, laquelle a comme on le sait provoqué le plantage de nombreux PC dans le monde. Ainsi, dans un entretien accordé au JournalduNet, le directeur technique de Microsoft France, Bernard Ourghanlian, évoque plusieurs millions de machines équipées de Windows XP, touchées par la mise à jour fatale de l’antivirus.

 

C’est bien plus que les quelques dizaines de milliers de PC infectés annoncés dans un premier temps par McAfee. La facture risque donc d’être lourde, d’autant que l’éditeur s’est engagé à dédommager ses clients particuliers et à financer les interventions curatives auprès des professionnels affectés par le problème. Il n’est par ailleurs pas exclu que quelques procédures judiciaires engagées par des clients lésés viennent assombrir le tableau.

 

McAfee estime d’ores et déjà que cette affaire aura un impact négatif de 0,01 à 0,02 dollar par action sur les résultats du deuxième trimestre. Dans le meilleur des cas, le bénéfice du second trimestre devrait être stable. Une stabilité que pronostique d’ailleurs Dave De Walt.