À l’instar de certaines grandes SSII, e-Themis  a décidé de traiter à la racine ses difficultés de recrutement en nouant un partenariat avec l’IUT Paris Descartes.

L’intégrateur-éditeur spécialisé Sage X3 (64 collaborateurs, 8,4 M€ de CA), fera intervenir à partir du mois de février une de ses consultantes pour enseigner aux deux promotions de 25 élèves de la licence professionnelle Système informatique et logiciel (spécialité Génie logiciel et système d’information) de l’IUT les trois modules de 25 heures dédiés aux ERP figurant à leur programme.

Ces modules, intitulés « Prise en main du développement sur Sage ERP X3 et Développement sur Sage ERP X3 », étaient assurés depuis la création de la licence il y a dix ans par Sage. Mais l’éditeur a dû renoncer pour des questions d’ordre administratif. Le choix d’e-Themis découle d’une volonté des dirigeants de l’IUT de confier ces modules « très particuliers à forte valeur ajoutée »[…] à des professionnels de terrain qui sont du métier et qui manipulent tous les jours ces solutions. Ils illustrent leurs interventions par des retours d’expériences permettant ainsi aux étudiants, qui ont besoin d’échanges, de bien se projeter dans leur futur métier. »

Une démarche qui a plu à Hervé Parizot, directeur général délégué d’e-Themis. « L’intérêt d’une initiative comme celle de l’université Descartes est d’éveiller les étudiants, plus attirés par le développement technique d’application web et mobiles, au métier de l’intégration de progiciels de gestion. Un métier auquel ils sont, de mon point de vue – qui n’engage que moi  mais qui est partagé par Jérôme Fessy, le responsable de la licence –, mal préparés. Ce qui nous intéresse ce n’est pas d’en faire des spécialistes du sujet mais qu’ils soient « X3 ready » s’ils veulent poursuivre dans cette direction ».

Au-delà de « révéler chez les étudiants des vocations autour du progiciel et nourrir ainsi l’écosystème Sage ERP X3 », Hervé Parizot entend évidemment « nouer des contacts avec des candidats à potentiel pour [son] entreprise ». « Le recrutement dans notre métier de niche est difficile. L’apprentissage est long et les vocations peu nombreuses », regrette-t-il.

Plus généralement Hervé Parizot entend ne pas se dérober à sa responsabilité d’employeur en « participant à la formation d’une université qui n’hésite pas à solliciter des professionnels, pratique qui selon nous doit être encouragée ». Une allusion indirecte à « l’effarement » qu’il a ressenti lors d’un premier contact avec une autre université que, par pudeur, il ne souhaite pas nommer, devant « le niveau des étudiants et le peu d’engagement des responsables de filières et la déconnexion au monde du travail ».