Intercloud s’est spécialisé dans les réseaux privés reliant les fournisseurs de services cloud aux clients avec un modèle de facturation à l’utilisateur adapté à la revente en marque blanche.

 

Avec l’essor du cloud, c’est tout un nouvel écosystème qui émerge. Intercloud s’inscrit dans cette dynamique. Start-up d’à peine un an d’existence, la société se positionne comme un opérateur cloud capable de sécuriser et de garantir la disponibilité des liaisons télécoms entre le fournisseur de services cloud et les clients. « Internet ne permet pas de garantir une disponibilité et une sécurité suffisante pour accéder à ses applications critiques », insiste Jérôme Dilouya, co-fondateur et directeur général d’Intercloud.

L’opérateur se propose donc de tisser des liens privés de bout en bout entre les plates-formes des fournisseurs de services et les clients. Il a ainsi bâti un réseau très haut débit (10 Gbps) qu’il connecte progressivement aux grands fournisseurs de services et livre ensuite à ses clients via un lien unique. L’opérateur dit pouvoir faire gagner 80 ms de temps de latence sur le service Salesforce par exemple et promet à ses clients jusqu’à 75% d’économies s’ils choisissent de concentrer leurs liens existants sur son réseau.

À ce jour, Intercloud revendique des connexions avec les installations de Global SP, de NTT (partie hébergement), d’Intercall-Genesys, de Waycom, de Salesforce ou de Google. Il espère également conclure rapidement avec les grands datacenters neutres tels Interxion, Telehouse, Telecity, Equinix, Iliad, etc. qui hébergent la plupart des hébergeurs nouvelle génération, mais aussi les grands infogéreurs tels que IBM, GFI…

L’originalité d’Intercloud réside dans sa capacité se calquer sur le modèle des éditeurs Saas et à entrer dans leur catalogue de revente en proposant une facturation à l’utilisateur et au mois. Ce qui donne par exemple 15 € par mois et par utilisateur pour Salesforce. Intercloud s’emploie donc actuellement à convaincre les principaux éditeurs d’applications hébergées de revendre son offre.

Deux contrats de partenariats sont possibles : en mode apporteur d’affaires ou en marque blanche. En marque blanche, le partenaire peut espérer toucher 8 à 10% du chiffre d’affaires généré pendant les douze premiers mois (dégressif sur les contrats de 36 mois). Parmi ses premiers revendre son offre en marque blanche, on peut citer le français Prologue Software.

Intercloud a démarré ses activités commerciales en juin dernier concomitamment avec sa première levée de fonds de 500.000 € auprès d’une quinzaine d’investisseurs privés. La société espère signer une vingtaine de clients d’ici à la fin de l’année et une centaine d’ici à un an. Une deuxième levée de fonds est envisagée en 2012.