Recruté en 2001 pour mettre la société en état de marche, Eric Schmidt cède ses fonctions de directeur général au co-fondateur, Larry Page, mais conserve son rôle de président. Un retrait qui étonne.

Décidément, ce début d’année 2011 se distingue par les réorganisations du management engagées chez les mastodontes des TIC. Après HP et SAP, c’est au tour de Google de chambouler sa direction.

Eric Schimdt, qui avait été appelé à prendre la tête de la société en 2001, conserve la présidence exécutive de la société mais cèdera le 4 avril prochain son poste de directeur général à un des co-fondateurs de Google, Larry Page.

Jusqu’à présent les grandes décisions étaient prises à trois (par Larry Page, Eric Schmidt et l’autre co-inventeur du moteur de recherche, Sergey Bin). Eric Schimdt a expliqué que ce fonctionnement collégial entraînait des lourdeurs et qu’il était préférable que les décisions soient dorénavant prise par Larry Page (qui retrouve le poste qu’il avait occupé jusqu’en 2001) et par Sergey Bin, ce dernier s’occupant dorénavant du développement de nouveaux produits et de la stratégie du groupe. Un groupe qui compte désormais plus de 25.000 employés et plus de 2.000 partenaires impliqués dans le Google Apps Partner Program..

Le retrait d’Eric Schmidt pourrait toutefois avoir pour origine des raisons personnelles. Certains évoquent à nouveau son entrée dans l’équipe Obama, des rumeurs qui avaient déjà circulé à l’occasion de l’élection du président américain.

Une chose est sûre, le PDG n’a pas démérité. Google a en effet annoncé un chiffre d’affaires annuel de 29,3 milliards de dollars, en hausse de 24 % par rapport à 2009. De son côté, le bénéfice net grimpe de 30% à 8,5 milliards de dollars.