Mauvais résultats ? Lutte d’influence ? Personne ne sait ce qui a motivé l’éviction précipitée de Kai Flore, qui dirigeait l’activité PC, serveurs et stockage européenne du groupe, ainsi que son activité services.
Le président et CEO de Fujitsu Technology Solutions (FTS), l’entité issue du rachat par Fujitsu à Siemens de ses parts dans leur co-entreprise Fujitsu Siemens Computer, vient de démissionner. Ou plutôt il vient d’être limogé prétendent les mauvaises langues, qui mettent en avant l’absence de successeur désigné.
« Ce départ ne surprend en réalité personne, remarque un fin connaisseur de l’entreprise. Kai Flore a toujours été perçu comme un patron de transition chargé d’accompagner la restructuration de l’entreprise, suite à sa reprise en main par Fujitsu puis à sa fusion avec Fujitsu Services au printemps 2009. Cette restructuration terminée, y compris en France, sa mission s’achève donc ».
Ce qui étonne, en revanche, c’est la précipitation dans laquelle son départ s’est effectué. Richard Christou, vice président de Fujitsu Limited, en charge de toutes les activités du groupe hors Japon, est certes chargé d’assurer l’intérim. Mais la société précise dans un communiqué être à la recherche d’un successeur à Kai Flore.
A-t-il été sanctionné pour les mauvais résultats de FTS (la société venant de terminer son année fiscale au 30 avril) ? A-t-il été sacrifié sur l’autel de la lutte d’influence que se livrent Anglais et Allemands dans le cadre du rapprochement capitalistique entre FTS, dont le centre de gravité se situe en Allemagne, et Fujitsu Services, contrôlé par les anglais ? Difficile de répondre pour l’instant.
Toujours est-il qu’en France, où la fusion entre les deux entités vient juste de se terminer, la rumeur fait état de résultats catastrophiques sur l’activité FTS.