Fujitsu rachètera la participation de 50% que Siemens détient dans leur co-entreprise. Cette issue apparaît comme une excellente nouvelle pour le réseau de distribution qui y voit un gage de continuité.

 

C’est est fini du dernier constructeur de PC européen. Le japonais Fujitsu restera le seul maître à bord. Confirmant les multiples rumeurs qui circulaient depuis cet été, Siemens et Fujitsu ont annoncé qu’ils s’étaient entendus pour que le second rachète au premier les 50% qu’il détient dans leur co-entreprise Fujitsu Siemens Computers. La transaction devrait être finalisée d’ici au 1er avril 2009 pour un montant d’environ 450 millions d’euros.

 

Siemens se retire de toutes ses activités liées aux nouvelles technologies

 

Créé en 1999, FSC était parvenu à s’imposer parmi les acteurs de référence sur le marché européen des PC, des serveurs et du stockage informatique. La co-entreprise a ainsi réalisé 6,61 milliards de chiffre d’affaires lors de l’exercice clos en mars dernier pour un bénéfice de 69 M€.

 

Le contrat qui unissait les deux parties prévoyait la possibilité de sortie de l’une d’elles après dix ans. C’est cette clause que Siemens fait aujourd’hui jouer, le conglomérat allemand ayant décidé de se retirer de toutes ses activités liées aux nouvelles technologies pour se concentrer sur les secteurs de l’énergie, de la santé et d’équipement industriel.

 

Certains partenaires prenaient langue avec la concurrence

 

Cet épilogue est plutôt une bonne nouvelle pour les partenaires de FSC. « Le channel craignait que les parts de Siemens soient rachetées par un autre industriel que Fujitsu, ce qui aurait pu mettre en péril la co-entreprise, voire causer sa disparition, explique René-Luc Caillaud, pdg du grossiste ETC. Du coup, certains commençaient déjà à prendre des contacts avec la concurrence. Le fait que ce soit Fujitsu qui prenne le contrôle de la FSC est un gage de continuité de nature à rassurer et stabiliser le réseau. »

 

Le prix de la transaction, qui apparaît dérisoire en regard du poids réel de Fujitsu-Siemens, semble accréditer le scénario d’une transition en douceur. En échange d’une faible contrepartie financière, Fujitsu reprendrait l’ensemble de la charge (sites, équipes, dette, contrats de support, etc.) liée à FSC, ce qui constituerait là encore un gage donné aux partenaires et aux clients que les choses se feront proprement.

 

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