Econocom a achevé son exercice en 2020 sur un chiffre d’affaires de 2,56 milliards d’euros, en baisse de 12,5% par rapport à celui de 2019 (-11,3% à périmètre constant). « Cette diminution est largement imputable aux effets de la crise sanitaire mondiale qui a considérablement ralenti l’activité économique, et retardé de nombreux projets, tant dans le secteur privé que public, principalement dans l’activité financement », écrit Econocom dans un communiqué. Une tendance baissière qui s’est toutefois ralentie au 4ème trimestre avec un recul de 8,4% (à périmètre constant) par rapport aux -12,5% enregistrés au cours des neuf premiers mois de l’année.
L’activité produits et services (pôle DSS pour Digital Services and Solutions) a reculé de 5,9 % (à périmètre constant) à 1,65 milliard d’euros (-5,1% pour les produits et solutions et -7,5% pour les services). Econocom note toutefois que DSS a sensiblement rattrapé son retard au 4ème trimestre avec une croissance de 4,7%, grâce à la très bonne performance des produits et solutions (+8,3%) – les services restant à la traîne (-1,6%).
L’activité financement (pôle TMF pour Technology Management & Financing) recule de 19,6% par rapport à 2019 (à périmètre constant) à 913 millions d’euros. Une décroissance qui s’explique principalement par « des décalages dans la mise en place de certains projets, traduisant un fort degré d’attentisme de la part d’un certain nombre de clients, en raison de la crise sanitaire », souligne Econocom.
Malgré la baisse de ses revenus, Econocom stabilise son résultat opérationnel courant (ROC) à 122,5 millions d’euros (contre 126 M€ en 2019). À périmètre comparable, il ressort même en légère progression. Une performance que le groupe doit à ses réductions de coûts, à l’amélioration de la productivité de ses services et à ses efforts pour privilégier les projets à plus forte valeur ajoutée. Le résultat net devrait ressortir en légère progression à environ 50 millions d’euros (48,6 M€ en 2019).
Le groupe affiche un cash net positif de 20 millions d’euros à fin 2020, en amélioration de plus de 270 millions d’euros par rapport à fin 2019 (la dette nette atteignait alors 252 M€). Une réduction de la dette rendue possible par une amélioration sensible de la génération de cash-flow opérationnel et par les cessions d’actifs (notamment Rayonnance, Econocom Business Continuity [devenu Jiliti] et Digital.Security) pour près de 125 millions d’euros. Cet effort de désendettement s’inscrit dans la volonté de retrouver « le maximum de flexibilité et d’aborder le prochain cycle de croissance sur des bases solides ».
Econocom ne dévoile pas ses perspectives pour 2021 compte-tenu « des incertitudes actuelles ». Le groupe indique toutefois anticiper une reprise du marché de la location à l’issue de la crise sanitaire et être désormais « en ordre de marche pour reprendre le chemin d’une croissance durable, aussi bien organique que par acquisitions ciblées, […] grâce au succès de son plan d’économies, à la rationalisation de son portefeuille d’activités et à l’amélioration de sa situation financière. »