La plateforme d’intermédiation Crème de la crème, qui rassemble 8.000 freelances spécialistes des métiers de la tech et du digital, a interrogé 1.200 représentants de sa communauté sur les impacts de la crise. Les résultats présentés ci-dessous sont issus des 831 réponses reçues entre le 8 et le 11 avril 2020 (plus de détails sur la méthodologie en fin d’article).

Premier enseignement de ce sondage, les freelances interrogés anticipent un impact modéré sur leur chiffre d’affaires au deuxième trimestre. La moitié estime que la baisse de leur activité sera inférieure à 25% sur la période.

Les deux tiers (64%) déclarent que leur mission principale est maintenue. Le solde se partage entre les missions purement et simplement annulées (19%) et les missions mises en pause. « Si les freelances restent un moyen efficace de poursuivre les projets d’innovation des entreprises même en période d’instabilité, une partie non négligeable des entreprises mettent en suspens certains projets le temps de la parenthèse coronavirus », décrypte Jean-Charles Varlet, co-fondateur et directeur général de Crème de la crème.

À noter que ce sont dans les grands groupes que les missions sont les plus résilientes avec un taux de maintien de 73,5%. « Dans un contexte instable où l’organisation doit rester flexible, les freelances sont des atouts indispensables dont les grandes entreprises ont besoin », estime Jean-Charles Varlet dans son rapport d’enquête.

 

Toutes les populations de freelances ne sont toutefois pas à la même enseigne en matière de résilience de leur activité. Les spécialistes tech (développeurs, data scientists, UX designers…) sont beaucoup plus nombreux (56%) à anticiper un impact modéré sur leur chiffre d’affaires au deuxième trimestre que les populations exerçant dans les métiers de la communication ou les métiers artistiques (29%).

 

À la question de savoir s’ils restent confiants dans leur avenir dans ce contexte économique, une courte majorité (51%) répond oui. « Malgré le contexte actuel, ils restent en majorité sûrs de leurs choix d’être freelance, analyse Jean-Charles Varlet. Néanmoins ils savent rester agiles et certains ne se ferment pas à aux opportunités (offrir des tarifs plus avantageux le temps de passer l’orage, voire consulter des offres de CDI – ce qui en période de flou total peut se comprendre). »

 

Mais s’ils restent confiants dans leur choix de vie, les freelances sont majoritairement insatisfaits (52% et même 73% si on enlève les sans opinion) des dispositifs gouvernementaux proposés par l’Etat pour faire face aux conséquences économiques du coronavirus.

 

Méthodologie : Dans le cadre de cette étude, 1.200 freelances ont été interrogés et 831 ont répondu, parmi lesquels on retrouve 41% d’experts tech & data, 20% de chefs de projet digital, 19% d’experts UX/UI, 13% d’experts marketing digital et 7% de designers. Les répondants ont à 49% plus de 10 ans d’expérience, 34% entre 5 et 10 ans d’expériences, et 17% entre 3 et 5 ans d’expérience.

 

Crème de la crème rassemble une communauté sélective de 8.000 freelances spécialistes des métiers de la tech et du digital. Ses clients sont principalement les grandes entreprises françaises, comme L’Oréal, Renault, Chanel, Air Liquide, Groupama, ainsi que les entreprises innovantes qui ont fréquemment besoin de renforcer leurs effectifs avec des experts freelances chevronnés, pour des missions de plusieurs mois. Parmi les experts les plus représentés dans sa communauté, Crème de la crème cite les chefs de projet digital, les product owner, les développeurs fullstack, les data scientists, les chefs de projet IT, les UX/UI designers, les traffic manager et les growth marketers.