Contrairement à ce qu’IBM France laisse entendre, ses résultats financiers 2020 sont tout à fait corrects. C’est du moins ce qu’indique la CFDT qui accuse la filiale de manipuler les chiffres pour éviter de devoir verser une participation aux bénéfices à ses salariés.  

Les comptes mis à disposition des élus du Comité Social et Économique Central laissent apparaître un déficit de 183 millions d’euros, contre 109 millions d’euros en 2019. Or l’analyse de ces comptes effectuée par le syndicat laisse entrevoir un provisionnement sur l’année 2020 de 212 millions de charges pour financer le plan social de 2021. 

En règle générale, les indemnités de licenciement constituent une charge de l’exercice au cours duquel elles sont engagées et ne peuvent être déduites que du résultat fiscal de cet exercice  “, précise pourtant la direction générale des impôts.  

 Nos dirigeants ont visiblement fait appel à des fiscalistes doués et plein d’imagination ”, s’étonne la CFDT qui constate que d’autre part les provisions pour coûts futurs liées aux attributions d’actions gratuites ont augmenté de près de 5% pour atteindre au 31 décembre 2020 15,5 millions d’euros, et que les charges relatives aux attributions d’actions gratuites s’élèvent de leur côté à 9.5 millions d’euros.  

Par ailleurs, les 140 millions d’euros investis par IBM France dans les capitaux de filiales dans le monde n’ont pas rapporté un centime mais au contraire ont coûté 1,6 millions d’euros s’étonne le syndicat qui conclut “ sur un plan purement financier, que penser de ces investissements qui dans d’autres contextes auraient, a minima couté le poste de celui qui les a réalisés ? “ 

Rappelons que les 1310 salariés d’IBM GTS-IS et assimilés désignés après le PSE en cours seront transférés à la rentrée dans NewCo France, une filiale d’IBM qui a vocation à être ensuite séparée et cotée en bourse.