Alphabet vient de présenter ses résultats du quatrième 2017. En hausse de 24%, le chiffre d’affaires atteint 32,32 milliards de dollars. Le groupe de Mountain View enregistre toutefois une perte de 3,02 milliards à cause de la réforme fiscale américaine votée en décembre, qui entraîne une charge exceptionnelle (one shot) pour impôt de 9,9 milliards de dollars lui permettant de rapatrier ses bénéfices accumulés à l’étranger. Le communiqué d’Alphabet n’indique pas l’étendue des fonds rapatriés.

Avec 31,91 milliards de dollars, Google contribue majoritairement au chiffre d’affaires, qui s’envole grâce au cloud. S’exprimant devant les analystes, Sundar Pichai, le CEO de la filiale, a expliqué que Google Cloud représentait désormais un milliard de dollars par trimestre, ce qui permettait à la plateforme d’être le premier fournisseur de cloud au monde, rapporte CRN. « Google Cloud Platform et G-Suite on atteint un niveau significatif… Le nombre de contrats valant un million de dollars, toutes offres cloud confondues, ont plus que triplé entre 2016 et 2017. La solidité de nos produits et la valeur qu’apporte une collaboration avec Google apparaissent de plus en plus clairement à nos partenaires et clients. »

Autre vache à lait : les recettes publicitaires. Malgré des coûts d’acquisition qui ont bondi de 31% à 6,45 milliards de dollars, elles ont atteint 27,2 milliards de dollars, contre 22,4 milliards de dollars un an plus tôt.

Sur l’ensemble de l’année, Alphabet dépasse pour la première fois la barre symbolique des 100 milliards de dollars de revenus. La maison-mère de Google engrange en effet un chiffre d’affaires de 110,86 milliards de dollars, en croissance de 22,5%, pour un bénéfice net de 12,66 milliards de dollars, comparé à 19,48 milliards de dollars un an plus tôt, la charge exceptionnelle pour impôts ayant comme on l’a vu pesé sur le quatrième trimestre. Charge à laquelle il faut ajouter l’amende de 2,4 milliards d’euros, soit 2,74 milliards de dollars, infligée par la Commission européenne pour abus de position dominante.

Dommage qu’Alphabet ne communique pas la participation de Google aux résultats annuels.