Vivendi a reçu des offres de la part de Telefonica et de Telecom Italia pour acquérir l’opérateur brésilien GVT (Global Village Telecom).
Le conseil de surveillance a décidé d’entrer en négociations exclusives avec Telefonica.

L’offre de l’opérateur espagnol  repose sur une valeur d’entreprise de GVT de 7,450 milliards d’euros. Elle comprend une partie en numéraire de 4,663 milliards d’euros et une partie en titres de Telefonica Brasil (12 % du capital), dont un tiers environ peut être échangé, à l’option de Vivendi, contre une participation de 5,7 % du capital et 8,3 % des droits de vote de Telecom Italia (Telefonica détient environ 15% de l’opérateur italien). Cette offre expire le 29 août 2014.

Le désengagement de GVT permettrait de céder la dernière entreprise de télécoms détenue entièrement par Vivendi après les ventes de SFR et Maroc Telecom.

Le prix proposé par Telefonica a été considéré comme particulièrement attractif, dégageant une plus-value de plus de 3 milliards d’euros. Les autres conditions de l’offre, limitant au strict minimum le risque d’exécution de l’opération et les engagements de Vivendi postérieurs à la vente, répondent également aux objectifs du groupe.

L’accord entre Telefonica et Vivendi permettrait par ailleurs de développer des projets communs dans le domaine des contenus et des médias. En outre, comme on l’a vu, Vivendi pourrait, s’il le souhaite, devenir actionnaire de Telecom Italia en échangeant des titres brésiliens contre des titres italiens.

Désormais, présidé par Vincent Bolloré, Vivendi entend devenir un groupe industriel intégré orienté vers les médias et les contenus, tout en ne s’interdisant pas de détenir des positions minoritaires dans des opérateurs alliés pour distribuer des contenus.