SFR pourrait voler de ses propres ailes l’année prochaine. Le groupe Vivendi a en effet annoncé que son conseil de surveillance avait décidé à l’unanimité de mettre à l’étude une scission du groupe en deux sociétés distinctes.

La première regrouperait Universal Music, Canal+ et GVT. La seconde se limiterait à SFR qui pourrait ainsi faire son entrée en bourse.

 » A l’heure où la multiplication des plateformes et la mondialisation de la distribution entraînent une forte demande de contenus, le groupe a vocation à se développer dans les médias sur la base d’un ensemble d’activités d’ores et déjà en croissance « , explique Vivendi dans un communiqué. Le document ajoute, à propos de SFR, qu’avec la scission la société  » acquerrait une plus grande liberté stratégique et de partenariat. Elle bénéficierait pleinement de l’amélioration de ses performances grâce à la transformation en profondeur de son mode de gestion, ainsi que de la revalorisation du secteur permise par l’explosion des usages autour de l’internet à très haut débit, fixe ou mobile, et des objets connectés « .

La décision définitive de cette scission pourrait être prise en début d’année prochaine et soumise à l’assemblée générale 2014.

Dans une interview accordée aux Echos, le nouveau vice-président du comité de surveillance, Vincent Bolloré, a expliqué qu’il n’y avait pas de synergies entre les télécommunications et les contenus, et que cela aggravait la décote de holding de Vivendi (la capitalisation boursière d’une holding est généralement inférieure à la somme des entreprises qu’elle contrôle). On notera cependant que l’opérateur de télécommunications brésilien GVT resterait dans le groupe.

L’homme d’affaires breton, désormais premier actionnaire de Vivendi avec plus de 5% du capital, a par ailleurs indiqué qu’il souhaiter rester dans les deux sociétés.

Rappelons que SFR, pénalisé par la présence de Free sur le marché des opérateurs mobiles, a vu son chiffre d’affaires reculer de plus de 11% au cours du dernier trimestre.