Vérifiant la rumeur qui circulait depuis le printemps, Symantec a finalement préféré une vente pure et simple de Veritas à une introduction en bourse. C’est un consortium emmené par les fonds d’investissements Carlyle et GIC qui a finalement obtenu l’affaire en proposant 8 milliards de dollars en cash.

Plusieurs grands spécialistes du stockage, tels Netapp et EMC avaient semble-t-il été approchés, avait rapporté Reuters en avril dernier, mais avaient décliné l’offre en raison de la dette fiscale associée à Veritas. La transaction devrait être finalisée d’ici janvier 2016. C’est Bill Coleman, co-fondateur de BEA, qui devrait diriger l’entreprise sous la présidence de Bill Krause, ex-pdg de 3Com.

En se séparant de Veritas, Symantec réalise une importante moins-value puisque qu’il avait déboursé 13,5 milliards de dollars (par échange de titres) en 2005 pour s’offrir l’éditeur. Une destruction de valeur qui ne surprendra pas Mark Leslie, fondateur de Veritas, qui estimait dans une interview accordée au site Silicon Valley Business Journal en janvier dernier, que cette fusion avait été « mal conçue ». « Je ne pense pas que mon successeur à la tête de Veritas ait orchestré ce rapprochement pour les meilleures raisons, déclarait-il. Les deux sociétés n’ont jamais bien été ensemble. Pour Veritas, cela a été dix ans de perdus. L’entreprise n’est plus aussi compétitive aujourd’hui qu’elle ne l’était alors. »

Cette opération permet néanmoins à Symantec de se concentrer sur son activité la plus lucrative, la sécurité, et accessoirement de récupérer plus de 6 milliards de cash (taxes déduites) qu’il compte consacrer au rachat de ses propres actions et à des investissements en vue de faire grossir son business sécurité.