Comme c’était à prévoir, Kodak s’est placée sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites. Cela permet à l’entreprise d’entamer une réorganisation à l’abri de ses créanciers. 


Dans un communiqué, la société explique qu’elle dispose d’une facilité de crédit de 950 millions de dollars accordée par la banque Citigroup pour une période de 18 mois qui devrait lui permettre de « continuer à fournir produits et services à ses clients comme à l’ordinaire ».
Cet argent, poursuit la société, devrait également lui permettre de payer les salaires de ses employés et poursuivre ses programmes en faveur de la clientèle.
Ses filiales en dehors des USA ne sont pas concernées par le chapitre 11 et continueront à honorer leurs obligations envers leurs fournisseurs.
Kodak rappelle que depuis 2003, 13 usines et 130 laboratoires de développement ont été fermés et ses effectifs réduits de 47.000 personnes.
« A présent nous devons terminer notre transformation en nous attaquant davantage à notre structure de coûts et monnayer efficacement les actifs non stratégiques », explique dans le communiqué le PDG de la société, Antonio Perez.
Bien qu’il soit à l’origine de plusieurs brevets en la matière, l’ancien géant mondial de la photographie a raté il y a une dizaine d’année le tournant du numérique, cédant la place aux fabricants japonais. La société  réalise cependant les trois-quarts de son chiffre d’affaires dans ce secteur et dans celui des techniques d’impression. Une stratégie qui devrait donc se poursuivre. La capture d’images digitales représente, affirme Antonio Perez, un chiffre d’affaires de 3 milliards de dollars, un capital qu’il espère bien faire fructifier.
La réorganisation engagée devrait être terminée au cours de l’année 2013 estime la société.