Après deux ans de restructuration drastique et 18 mois passés sous la protection du fameux chapitre 11, Kodak sort enfin de la faillite. Entretemps, la société a notamment arrêté la production de ses appareils photo numériques,

camescopes et cadres photos numériques, abandonné la fabrication d’imprimantes à jet d’encre, et vendu aux enchères un portefeuille de 1.100 brevets (que se sont partagés Google, Microsoft, Samsung, Apple, LG et HTC pour 525 millions de dollars). pour se recentrer sur l’imagerie commerciale et les services aux entreprises.

La firme de Rochester va donc se concentrer sur l’impression d’emballages et de documents promotionnels ou encore sur la communication graphique,

Le vétéran de la photographie doit toutefois sa sortie de la zone rouge à la cession de ses divisions Personalized Imaging et Document Imaging (films photographiques, bornes d’impression pour le retail, papier et solutions pour laboratoires photographiques, solutions de photos souvenir) à son principal créancier, le fonds de pension britannique KPP (Kodak Pension Plan). En contrepartie ce dernier abandonne sa créance de 2,8 milliards de dollars et verse à Kodak une somme de 650 millions de dollars. KPP crée pour l’occasion une nouvelle société baptisée Kodak Alaris.

 » La nouvelle société et son nom préservent l’héritage et le patrimoine de la marque Kodak, tout en incarnant les notions de rapidité et d’agilité permettant de répondre aux besoins et changements du marché. Kodak Alaris, qui bénéficie d’une licence perpétuelle pour l’utilisation de la marque Kodak, se concentrera sur des investissements stratégiques et continus pour ces activités afin de garantir une croissance et un succès à long terme « , précise un communiqué de KPP.

 » Notre enthousiasme concernant l’acquisition de ces activités ne provient pas seulement de leur force sur le marché mais également des grandes opportunités de croissance que nous voyons à long terme « , ajoute de son côté Steven Ross, président indépendant du fonds de pension.

Dennis Olbrich, président de l’entité Kodak Personalized Imaging, et Dolores Kruchten, présidente de Kodak Document Imaging, conservent leurs attributions et prennent la direction de Kodak Alaris.

La nouvelle société récupère un peu plus de 4.700 salariés pour un chiffre d’affaires estimé à plus de 1,3 milliard de dollars.

KPP regroupe environ 15 000 membres et des actifs pour une valeur dépassant 1 milliard de livres sterling (1,18 milliard d’euros).