SoftBank aime les robots humanoïdes. Le groupe japonais qui avait mis la main en 2015 sur le Français Aldebaran et ses robots Pepper, Nao et Romeo, vient de racheter pour une somme tenue secrète l’Américain Boston Dynamics et le Japonais Schaft, tous deux détenus par Alphabet, la maison-mère de Google.

En mai 2016 Alphabet avait manifesté son désir de céder Boston Dynamics, la spin-off du MIT à l’origine de BigDog et d’Atlas, un chien géant et un humanoïde aux capacités extraordinaires. Acquise en 2013, la start-up avait intégré avec ses 300 ingénieurs la division Replicant placée sous la direction d’Andy Rubin, alors responsable d’Android. Depuis le départ de ce dernier en octobre 2014, Replicant avait rencontré des difficultés à trouver un nouveau responsable. Par ailleurs, la collaboration avec les entreprises extérieures avait rencontré quelques déboires, poussant Alphabet à prendre une décision radicale. Le Toyota Research Institute, une division du constructeur automobile, et Amazon avaient alors manifesté leur intérêt sans aboutir à un achat.

Racheté en décembre 2013, Schaft a suivi le même chemin. Issue du laboratoire JSK Robotics de l’université de Tokyo, la société s’était rendue célèbre avec son étrange bipède capable de porter de lourdes charges sur des terrains très escarpés.

SoftBank indique dans un communiqué que l’opération « s’inscrit dans la volonté du groupe d’investir dans des technologies permettant un changement de paradigme et dans sa volonté de catalyser la prochaine vague de robotique intelligente ».

« Aujourd’hui il y a des tas de problèmes qui ne peuvent pas être résolus avec nos seules capacités humaines. La robotique intelligente sera un élément clé de la prochaine étape de la révolution de l’information », affirme dans le document le président fondateur et CEO du groupe japonais, Masayoshi Son.

Le communiqué ne précise pas si SoftBank mettra personnellement la main à la poche ou s’il va faire appel à son fonds Vision Fund auquel participent également Apple, le fondateur d’Oracle Larry Ellison, Qualcomm et l’Arabie Saoudite. Avec à terme 100 milliards de dollars, Vision Fund sera le fonds d’investissement le mieux doté au monde. Il a participé au rachat d’ARM à hauteur de 25%.