Des actionnaires qui se rebellent, des parts de marché et un cours de bourse qui s’effondrent, des lancements retardés, sa valeur dégradée : rien ne va plus pour RIM. Qui lorgne désormais vers webOS.

 

Rien en va plus pour RIM. La banque d’affaires Jaguar Financial revient à la charge et demande à nouveau le départ des deux co-présidents, Mike Lazaridis et Jim Balsillie, ainsi que la vente ou la division de l’entreprise afin de faire remonter le cours de l’action. La banque dit avoir le soutien de trois actionnaires, détenant ensemble 8% du capital du fabricant canadien. L’un de ces actionnaires, qui a préféré garder l’anonymat, a expliqué à Reuters que si le cours du titre ne remontait pas d’ici le milieu de l’année prochaine, ils auraient probablement le soutien d’autres investisseurs. Ces dissidents souhaitent voir le cours remonter dans une fourchette de 40 à 60 dollars. On est loin du compte puisque ce dernier – qui valait 70,54 dollars le 18 février dernier – a plongé en dessous des 19 dollars la semaine dernière. Un plongeon intervenu après que la part de marché du fabricant sur le marché américain ait chuté à 9% au cours du dernier trimestre. C’est presque trois fois moins que les 24% affichés un an plus tôt sur ce même marché US, le plus important pour le constructeur.

Et les choses nbe devraient pas s’arranger de sitôt puisque la Barclays Bank vient de dégrader le prix cible de l’action, le faisant passer de 40 à 23 dollars.

La banque dit s’attendre à une nouvelle baisse de la part de marché de RIM suite au report au mois de février (après les fêtes de fin d’année) du lancement de la tablette numérique PlayBook.2.0. De même les smartphones sous BBX ne verront pas le jour avant le milieu de l’année prochaine.

Seraient-ce ces problèmes de mise au point du système d’exploitation qui auraient poussé RIM àlorgner du côté de webOS ? Peut-être, dans la mesure ou la firme de Waterloo vient de confirmer son intérêt pour l’OS de HP. Lequel HP serait, selon Reuters, sur le point de s’en séparer afin de récupérer plusieurs centaines de millions de dollars.

Une bouée de sauvetage de luxe pour le Canadien ?