Orange insiste pour que le tarif du dégroupage – de 12 euros mensuels par ligne environ – soit augmenté par l’Arcep. L’opérateur historique veut assigner le gendarme des télécoms face au Conseil d’Etat pour « excès de pouvoir ». Il veut relever le prix que payent les autres opérateurs français pour se connecter au réseau cuivre. Cette nouvelle a été prononcée hier, au Sénat, par la nouvelle directrice générale d’Orange, Christel Heydemann.

D’après Christel Heydemann, les coûts non compensés par le dégroupage atteindront 130 millions d’euros en 2023. Elle a affirmé que les investissements nécessaires à l’entretien du réseau sont de 500 millions d’euros par an pour maintenir une infrastructure utilisée par 16,5 millions de Français·e·s. Or, l’Arcep n’a accordé qu’une hausse du tarif de 1,5% pour la période 2021-2023, tandis que les autres opérateurs se plaignent du médiocre entretien du réseau cuivre par l’opérateur historique.

Pour rappel, l’extinction totale du réseau cuivre en France est prévue d’ici 2030. Il y a un hic, cependant. En effet, la Fédération Française des Télécoms vient d’émettre, il y a quelques jours à peine, le vœu de ralentir le rythme de déploiement de la 5G/fibre optique dans les zones rurales.