Les quatre opérateurs français ont obtenu les ressources en fréquence qu’ils souhaitaient lors de l’appel d’offres pour les fréquences 4G dans la bande des 2600 MHz. C’est SFR qui s’en tire le mieux en ayant proposé le moins.
L’Arcep a publié aujourd’hui le résultat du premier appel d’offres 4G pour la bande de fréquence des 2 600 MHz. Les quatre opérateurs du marché, Bouygues Telecom, Free, Orange et SFR voient chacun leur demande satisfaite avec l’attribution de 15 MHz de fréquences duplex à Bouygues, 20 MHz duplex à Free et Orange et 15 MHz duplex à SFR. Au total ce premier round d’appel d’offres a permis à l’État de recueillir 936 M€ soit 236 M$ de plus que le plancher fixé par l’État.
SFR paie moins et aura moins de contraintes
Lorsqu’on y regarde de plus près, le résultat rappelle un peu le dîner de con à l’envers. Free et Orange on en effet payé le prix fort pour leurs 20 MHz de fréquence en versant respectivement 271 M€ et 287 M$ et en s’engageant à accueillir des MVNO sur leur réseau. Bouygues Telecom a lui aussi payé cher pour ses 15 MHz de fréquences en s’acquittant de 228 M€ et en s’engageant à accueillir des MVNO sur son réseau. SFR en revanche obtient ses 15 MHz duplex pour un prix bien plus raisonnable (150 M€) et sans s’être engagé à accueillir de MVNO. Bref dans le dîner à quatre entre opérateurs, c’est un peu le dîner de cons à l’envers.
Notons au passage que l’on ne sait toujours pas pourquoi l’Arcep et le gouvernement n’ont pas fait de l’accueil des MVNO un élément obligatoire pour l’ensemble des opérateurs, ce qui semblait pourtant un minimum en ces temps où l’on prêche l’ouverture à la concurrence des infrastructures réseau…
Seule consolation pour les trois concurrents de SFR, leurs meilleures notes à l’appel d’offres leur permettront de choisir en priorité le positionnement qu’ils souhaitent obtenir pour leurs fréquences dans la bande des 2,6 GHz. À ce jeu, c’est Bouygues Telecom qui choisira en premier devant Free Mobile, Orange et SFR…
Une procédure d’une transparence tout relative
Notons que tous les éléments des dossiers des candidats qui auraient pu être intéressants pour le citoyen lambda – et dont la transparence serait un minimum dans une démocratie moderne, surtout pour ce qui concerne l’attribution d’une ressource du domaine public (et Dieu sait que l’on nous a bassiné avec la nature publique de cette ressource) – ont été consciencieusement biffés par l’Arcep dans la décision rendue publique ce jour. On ne saura donc pas ce que chacun des opérateurs s’est engagé à investir dans son réseau, ni la nature des ressources financières qui seront mobilisées pour ce faire. On ne connaîtra pas non plus le nombre de sites radio que chaque opérateur entend déployer.
Le prochain épisode du feuilleton 4G devrait avoir lieu au début 2012 avec l’appel d’offres pour les fréquences dans la bande des 800 MHz.
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Les quatre opérateurs français ont obtenu les ressources en fréquence qu’ils souhaitaient lors de l’appel d’offres pour les fréquences 4G dans la bande des 2600 MHz. Mais côté financier c’est celui qui a proposé le moins et qui s’est engagé au strict minimum, à savoir SFR, qui s’en tire le mieux. L’Arcep ayant biffé les critères financiers des dossiers des opérateurs, on ne saura pas ce que ces derniers prévoient d’investir ni le nombre de sites radios qu’ils entend déployer. Citoyens, circulez, il n’y a rien à voir….
L’Arcep a publié aujourd’hui le résultat du premier appel d’offres 4G pour la bande de fréquence des 2 600 MHz. Les quatre opérateurs du marché, Bouygues Telecom, Free, Orange et SFR voient chacun leur demande satisfaite avec l’attribution de 15 MHz de fréquences duplex à Bouygues, 20 MHz duplex à Free et Orange et 15 MHz duplex à SFR. Au total ce premier round d’appel d’offres a permis à l’État de recueillir 936 M€ soit 236 M$ de plus que le plancher fixé par l’État.
SFR paie moins et aura moins de contraintes
Lorsqu’on y regarde de plus près, le résultat rappelle un peu le dîner de con à l’envers. Free et Orange on en effet payé le prix fort pour leurs 20 MHz de fréquence en versant respectivement 271 M€ et 287 M$ et en s’engageant à accueillir des MVNO sur leur réseau. Bouygues Telecom a lui aussi payé cher pour ses 15 MHz de fréquences en s’acquittant de 228 M€ et en s’engageant à accueillir des MVNO sur son réseau. SFR en revanche obtient ses 15 MHz duplex pour un prix bien plus raisonnable (150 M€) et sans s’être engagé à accueillir de MVNO. Bref dans le dîner à quatre entre opérateurs, c’est un peu le dîner de cons à l’envers.
Notons au passage que l’on ne sait toujours pas pourquoi l’Arcep et le gouvernement n’ont pas fait de l’accueil des MVNO un élément obligatoire pour l’ensemble des opérateurs, ce qui semblait pourtant un minimum en ces temps où l’on prêche l’ouverture à la concurrence des infrastructures réseau…
Seule consolation pour les trois concurrents de SFR, leurs meilleures notes à l’appel d’offres leur permettront de choisir en priorité le positionnement qu’ils souhaitent obtenir pour leurs fréquences dans la bande des 2,6 GHz. À ce jeu, c’est Bouygues Telecom qui choisira en premier devant Free Mobile, Orange et SFR…
Une procédure d’une transparence tout relative
Notons que tous les éléments des dossiers des candidats qui auraient pu être intéressants pour le citoyen lambda – et dont la transparence serait un minimum dans une démocratie moderne, surtout pour ce qui concerne l’attribution d’une ressource du domaine public (et Dieu sait que l’on nous a bassiné avec la nature publique de cette ressource) – ont été consciencieusement biffés par l’Arcep dans la décision rendue publique ce jour. On ne saura donc pas ce que chacun des opérateurs s’est engagé à investir dans son réseau, ni la nature des ressources financières qui seront mobilisées pour ce faire. On ne connaîtra pas non plus le nombre de sites radio que chaque opérateur entend déployer.
Le prochain épisode du feuilleton 4G devrait avoir lieu au début 2012 avec l’appel d’offres pour les fréquences dans la bande des 800 MHz.
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