Une antenne 5G « accroît la consommation électrique d’un site existant de 40% », affirme à présent la Fédération française des télécoms pour proposer de ralentir le déploiement de la 5G dans les campagnes de l’Hexagone. D’après notre confrère des Echos, l’association qui regroupe tous les opérateurs télécoms français – sauf Free – a émis ce voeu auprès du Ministère de l’Economie, de l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes (l’Arcep), de parlementaires et du Ministre de la transition numérique.
L’argument avancé par la FFT est que ce ralentissement pourrait permettre de réduire la consommation électrique des réseaux en 2023 jusqu’à 5%, dans un contexte de flambée des prix de l’énergie.
Chacun de ces opérateurs s’était engagé à déployer 3.000 antennes 5G en 2022, 8.000 en 2024 et 10.500 en 2025, dont 20 à 25% dans des zones rurales. L’objectif actuel est dépassé pour cette année, avec entre 4.000 et 4.700 antennes 5G installées, principalement dans les grandes agglomérations.
Il se trouve que les coûts de mise en œuvre sont élevés pour les opérateurs, avec des gains de moins en moins évidents à prouver, surtout dans les zones rurales. Il faut savoir également que ces derniers sont redevables d’une taxe (l’imposition forfaitaire des entreprises de réseaux ou l’Ifer) de 1.700 euros auprès des collectivités territoriales par chaque nouvelle antenne 5G mise en place.