Orange passe au vert. Le CDP (anciennement Carbone Disclosure Project), une ONG basée au Royaume-Uni qui mesure l’impact environnemental des entreprises et des villes, vient d’intégrer Orange à sa Liste A qui regroupe les entreprises les plus vertueuses en la matière. « Orange a été distingué pour ses actions visant à réduire les émissions, à atténuer les risques climatiques et à développer l’économie à faible émission de carbone, sur la base des données 2019 », indique l’opérateur dans un communiqué. Il se fixe un objectif qu’il qualifie d’ambitieux : anticiper de 10 ans les objectifs de la GSMA en étant Net Zéro Carbone d’ici 2040, « et ce malgré l’explosion des données sur les réseaux ».
Il n’est pas le seul à vouloir agir en faveur du climat. Il y a quelques jours, Microsoft a annoncé un programme véritablement ambitieux. La firme de Redmond s’engage en effet à effacer son empreinte carbone d’ici 2030, mais aussi à éliminer autant de carbone qu’il en a émis au cours de ses 45 ans d’histoire. De son côté Schneider Electric, par la bouche de son PDG Jean-Pascal Tricoire, a rappelé au forum économique de Davos sa volonté d’atteindre la neutralité carbone dès 2025. Ces quelques exemples ne sont pas les seuls. Plus d’une centaine d’entreprises se sont lancées peu ou prou dans la lutte contre le changement climatique. Opération de « greenwashing » ? Paroles vertueuses en l’air ? Il semble au contraire que de plus en plus de dirigeants d’entreprise et même de fonds d’investissement découvrent que l’écologie, qui nécessite cependant des changements de cap radicaux, est un marché prometteur. Le patron du fonds Blackrock, Larry Fink, a ainsi fait savoir à ses clients qu’il allait faire de l’investissement durable sa priorité.
En 2019, plus de 525 investisseurs avec plus de 96 milliards de dollars d’actifs et 125 acheteurs majeurs avec 3,6 milliards de dollars de dépenses d’approvisionnement ont demandé aux entreprises de divulguer des données sur les impacts environnementaux, les risques et les opportunités via la plateforme du CDP et plus de 8.400 entreprises ont répondu indique de son côté Orange.
Pour atteindre son objectif « 2050 », l’opérateur promet un recours accru aux énergies renouvelables, qui devraient représenter en 2025 plus de 50 % du mix énergétique du groupe, adossé à un effort « sans précédent » en matière d’efficacité énergétique. Il prévoit de réduire la consommation énergétique de ses réseaux, de multiplier par 10 le nombre de ses véhicules électrifiés en France et de s’appuyer davantage sur l’économie circulaire avec notamment « des produits éco-conçus, des équipements réseaux de seconde main et davantage de terminaux d’occasion disponibles dans les boutiques ». Les actions entreprises, encadrées par un système de management environnemental (SME), sont auditées et soumises à des certifications internationales.
En plus de son insertion dans la Liste A, Orange s’est vu décerner le label « 2019 Supplier Engagement Leader ». Le groupe, conjointement avec 17 autres opérateurs dans le monde, engage ses fournisseurs à prolonger ses principes de responsabilité sociale et environnementale.