Avec une dizaine de clients signés en France et quatre partenaires agréés, SAP n’hésite pas à parler de succès à propos de Business ByDesign, sa solution de gestion intégrée en mode SaaS. Pourtant, l’éditeur est loin des objectifs qu’il s’était fixé il y a un an, lors du démarrage officiel de la commercialisation en France. A l’époque, Walter Lénarduzzi, responsable de la division PME de SAP France, parlait d’une centaine d’affaires signées dans l’année et d’une trentaine de partenaires recrutés.

 

« Néanmoins, SAP n’a jamais cessé d’y croire », a déclaré Ludovic Lapeyre, responsable de l’activité ByDesign de SAP France lors d’un déjeuner presse organisé ce jour pour pré-annoncer la version 2.0, à sortir le mois prochain. Preuve, selon lui, de l’implication de SAP sur cette solution, le nombre de lignes de code ainsi que le nombre de scénarios de cette version 2.0 ont été doublés par rapport à la version précédente.

 

Autre indice de l’implication de SAP, l’équipe dédiée chargée de promouvoir, intégrer et supporter ByDesign continue de s’étoffer et atteint trente-quatre personnes en France. Pour autant, SAP a revu ses objectifs commerciaux à la baisse par rapport à l’année dernière. Si Ludovic Lapeyre parle de doubler le nombre de clients cette année en France, leur nombre ne devrait pas dépasser une petite trentaine à l’issue de l’exercice.

 

Même modestie en termes de recrutement de partenaires. En sus des quatre déjà signés (dont ACA est le seul officiel), seulement cinq ou six seraient susceptibles de les rejoindre d’ici à la fin de l’année. « Nous avançons à petits pas en faisant en sorte que les partenaires deviennent progressivement autonomes ». En vertu de quoi, après une année 2009 de « décollage », l’année 2010 devrait être celle du « volume ».

 

Cette politique des petits pas ne doit cependant pas faire perdre de vue l’essentiel, comme l’explique un intégrateur qui connaît bien la solution. « SAP Business ByDesign est une solution extraordinaire du point de vue technologique et architecture. Elle est clairement en avance sur le marché. C’est le futur SAP. Celui que tout le monde utilisera dans cinq ou dix ans. Pour l’instant, SAP préfère la réserver à des marchés de niche. On le comprend, demain elle concurrencera ses produits traditionnels. Il lui faut donc le temps de se forger une nouvelle culture interne. »