Après avoir pris une participation de 10,3% dans la société, Elliott Management vient d’écrire à la direction de Commvault. Il exige la nomination de représentants au conseil d’administration du spécialiste de l’archivage des données nous apprend The Register, qui a eu sous les yeux le courrier de l’investisseur activiste. Le document exige par ailleurs de la société de Tinton Falls des changements opérationnels ainsi qu’un rachat d’actions afin de procurer plus de valeur aux actionnaires.

Elliott Management est coutumier du fait. Il a agi de même par le passé avec des entreprises comme Citrix, Riverbed, Juniper Networks, Brocade ou encore Mitel. Une stratégie qui s’est chaque fois avérée payante pour le hedge fund.

« Après avoir évalué Commvault avec l’aide de notre équipe de conseillers, nous considérons Commvault comme une incroyable success story. Cependant, avoir bâti une plateforme avec des produits très performants ne signifie pas pour autant avoir aujourd’hui une entreprise qui fonctionne bien. Comme cela est souvent le cas lorsqu’il y a certains enjeux fondamentaux, Commvault n’a pas non plus été un investissement fructueux pour ses actionnaires », écrivent les auteurs de la missive qui pointent notamment des objectifs financiers sous-optimaux, des problèmes récurrents, une gouvernance d’entreprise à la traîne, une marge opérationnelle d’à peine 10% ainsi que des dépenses opérationnelles supérieures à 75% du chiffre d’affaires, « un pourcentage que n’atteignent pas des entreprises affichant une croissance supérieure à 25% comme Palo Alto Networks, ServiceNow et Proofpoint ».

Elliott Management déplore par ailleurs « un modèle de licence complexe, des quotas irréalistes, une couverture commerciale en constante évolution ainsi qu’un turnover élevé des employés dans certains domaines fonctionnels ».

Les signataires exigent, outre quatre sièges au conseil d’administration pour ses représentants, la nomination de dirigeants capables d’apporter de nouvelles idées, un examen approfondi des opérations par le conseil d’administration avec le concours d’une firme de consulting extérieure, une simplification du management, une réorganisation des sphères de responsabilité, sans oublier une réévaluation complète du modèle de commercialisation.

Interrogé par nos confrères, un porte-parole du spécialiste de l’archivage des données leur a fait parvenir un bref communiqué indiquant que la société discutait déjà avec Elliott Management « avec un esprit ouvert, un objectif d’amélioration de la valeur pour les actionnaires et avec optimisme pour le futur de Commvault ».