Sans se détourner pour autant de leurs client traditionnels que sont les grands équipementiers, les fabricants de semi-conducteurs doivent s’intéresser davantage aux très nombreuses petites PME et startups du secteur estime Gartner.

Plutôt que de s’appuyer sur les gros contrats qui sont en fluctuation constante, les fondeurs ont intérêt à s’occuper de la myriade de petites entreprises électroniques qui peuvent leur apporter une croissance stable et rapide indique Gartner dans une étude consacrée au marché des semi-conducteurs.

Ces dernières ont en effet dépensé 78,3 milliards de dollars en achats de composants en 2014, soit 23% des revenus totaux du marché.

Le cabinet estime qu’il y a actuellement dans le monde 165.000 entreprises qui achètent des semi-conducteurs. Les 10 premières d’entre elles représentent environ 40% des revenus du secteur, les 90 suivantes aux alentours de 30% et la partie restante également près de 30%.

Bien que le Top 10 génère comme on vient de le voir une grande partie des revenus du marché, de nombreux grands donneurs d’ordre ont réduit leurs commandes au cours des cinq dernières années, obligeant les fournisseurs à trouver d’autres débouchés. Si des fabricants comme Apple et Samsung ont grossi leurs bons de commandes au cours de la période grâce à leurs performances sur le marché des smartphones, les fabricants de semi-conducteurs ne doivent pas perdre de vue qu’un retournement n’est pas à exclure et qu’ils prennent des risques en s’appuyant uniquement sur ces entreprises.

 » L’industrie a connu des ruptures significatives au cours des dernières années, soulignant le risque qu’ont les fournisseurs de semi-conducteurs à se focaliser uniquement sur un nombre limité de clients importants alors que les petites entreprises bénéficient d’une croissance stable et très profitable « , indique Masatsune Yamaji, analyste principal chez Gartner.

Selon le cabinet, le marché des PME bénéficiant de la plus forte croissance est la Chine où ces entreprises ont quasiment doublé leurs dépenses en 8 ans, passant de 7,5 milliards de dollars en 2007 à 14,9 milliards de dollars en 2014, une croissance tirée par celle des smartphones et des tablettes.

Aux Etats-Unis, au Japon et dans la zone EMEA, les décaissements de ces entreprises sont en général plus faibles, mais leur part de marché est importante grâce à leur très grand nombre.

Cette forte croissance des petits acteurs devrait se poursuivre au cours des prochaines années grâce à l’internet des objets prédit le cabinet.