Selon IDC, la pénurie de semi-conducteurs se poursuivra cette année. Dans un rapport intitulé Semiconductor Manufacturing and Foundry Services Market and Technology Assessment, le cabinet d’études estime qu’outre la pandémie de covid-19 et les événements climatiques extrêmes,  l’une des principales contraintes d’approvisionnement en semi-conducteurs concerne les nœuds de processus matures. Ces ‘anciens’ processus de fabrication, à 40nm et plus, représentent 67% des semi-conducteurs. Ils sont utilisés pour la production à faible coût de semi-conducteurs automobiles, de pilotes LCD et de contrôleurs de gestion de l’énergie, par exemple. Ce ne sont pas des technologies de pointe comme les puces CPU à haute densité mais elles sont nécessaires.

Or, les investissements en capital sur le marché de la fonderie se sont concentrés sur la fabrication de pointe qui ne représente que 15% des semi-conducteurs en volume mais 44% des revenus.

La pénurie profite tout de même à des entreprises comme Texas Instruments. Celle-ci continue en effet de fabriquer des anciens nœuds de processus. Son chiffre d’affaires du quatrième trimestre de 2021 a augmenté de 19% par rapport au même trimestre de l’année précédente.

La situation devrait commencer à s’améliorer au cours de cette année, selon Nina Turner, directrice de recherche chez IDC, qui couvre ses arrières en mentionnant des imprévus possibles : « Les semi-conducteurs automobiles continueront d’être une contrainte pour le marché de l’automobile jusqu’à la mi-2022 mais, sauf arrêts imprévus ou problèmes de fabrication de semi-conducteurs, l’offre devrait progressivement s’améliorer au cours du second semestre pour s’accélérer en 2023 », déclare-t-elle.

IDC continue de prévoir un taux de croissance annuel de 12% du marché mondial de la fonderie entre 2020 et 2025.