Le monde de la finance américaine n’en finit pas de désavouer le limogeage par HP de Mark Hurd en août dernier et son remplacement par Leo Apotheker. Ce dernier aurait-il le tort de ne pas être américain ?

Le départ de mark Hurd à la tête de HP en août dernier et son remplacement par Leo Apotheker fait toujours débat de l’autre côté de l’Atlantique. C’est même à une véritable offensive contre le nouveau patron du constructeur américain que l’on assiste en ce moment.


Ainsi le cabinet de conseil aux investisseurs Institutional Shareholder Services (ISS) vient de demander aux actionnaires de ne pas confirmer lors de l’assemblée générale du 23 mars prochain la nomination de 5 nouveaux administrateurs. ISS affirme que Leo Apotheker est intervenu directement dans cette nomination entachant celle-ci de nullité, d’autant que selon le cabinet les nouveaux arrivants ont eu peu ou prou des relations professionnelles avec le patron allemand. ISS demande également aux actionnaires de refuser le montant de la rémunération accordée au nouveau dirigeant de HP, montant qu’il évalue à environ 47 millions de dollars.

 

Institutional Shareholder Services n’est pas le seul à sonner la charge contre le nouveau dirigeant du fabricant. Dans un long article, le site financier Bloomberg rappelle que Leo Apotheker a été remercié par SAP à cause d’une chute des ventes, de ses relations exécrables avec les syndicats et de ses liaisons conflictuelles avec les clients à qui il essaya d’imposer des augmentations de prix.


Par ailleurs, depuis le départ de Mak Hurd, l’action HP aurait perdu 8,4% de sa valeur, certains grands actionnaires américains (Vanguard Group, BlackRock, Fidelity Management & Research LLC et Northern Trust) revendant leurs parts, peu convaincus par la stratégie de celui que Bloomberg qualifie de « polyglotte itinérant » et « d’ours polaire » (pour ses relations distantes avec ses pairs). Cette stratégie qui consiste à se développer sur le marché du logiciel se traduira, selon le site d’informations financières, par une hausse du chiffre d’affaires de l’ordre de 4% en 2011 et 2012. Cruellement, Bloomberg rappelle que sous Matrk Hurd, cette croissance tournait chaque année aux environs de 8%. Bon courage Leo .