Après une légère embellie au printemps, le nombre de demandeurs d’emplois dans le métier des systèmes d’information et de télécommunication repart de plus belle à la hausse depuis le début de l’été. Au mois d’octobre, ils étaient 49.400 demandeurs d’emploi pour les catégories ABC selon la Dares, soit 1,2% de plus qu’au mois de septembre et 8,8% de plus qu’au mois d’octobre 2014. Dans la seule catégorie A (demandeurs d’emploi n’ayant exercé aucune activité), la Dares a rescensé 39.600 inscrits, soit une hausse de 1,3% par rapport au mois précédent et 7,9% de plus en un an.
Cette nouvelle hausse du nombre de demandeurs d’emploi intervient au moment où le Syntec numérique annonce une reprise des créations nettes d’emploi dans le secteur. Après une année 2013 morose, avec seulement 7.000 créations nettes d’emploi (très en-dessous de la moyenne de ces quinze dernières années), 2014 a été nettement plus dynamique, avec 12.000 créations nettes. Et 2015 devrait être au moins aussi bonne, avec une activité IT qui ré-accélère depuis un an.
« Le paradoxe, c’est qu’on a jamais eu autant besoin d’embaucher, soulignait Guy Mamou Mani, le président du Syntec Numérique, lors de son point de conjoncture semestriel hier. Il y a du boulot par-dessus la tête ». En témoignent les 35.000 offres d’emploi rescensées par l’APEC dans l’IT ces douze derniers mois. Mais Guy Mamou Mani le reconnaît sans détour, « on a un vrai problème d’adéquation des compétences avec la demande ». La solution ? « Reconvertir et former ». Avec 1.500 reconversions financées en 2014 (notamment via les POEC) et le double prévu cette année, le Syntec prouve qu’il ne reste plus les bras croisés face à cette situation. Mais ses efforts n’ont pas suffit pour l’instant à inverser la courbe du chômage IT.