class= » alignleft size-full wp-image-27760″ style= »margin: 6px; float: left; » title= »Guy Mamou-Mani » alt= »Guy_mamou-mani_75x75″ src= »https://www.channelnews.fr:8080/wp-content/uploads/2010/06/Guy_mamou-mani_75x75.jpg » width= »75″ height= »75″ width= »75″ height= »75″ /

Le nouveau président du Syntec Informatique veut transformer le syndicat patronal des SSII et des éditeurs en Syntec Numérique. Les modalités de création du futur grand syndicat et son organisation restent à écrire.

Pour sa première conférence de presse ce matin, Guy Mamou-Mani, le co-président de la SSII Groupe Open tout juste élu à la tête de Syntec Informatique, a rappelé l’une des premières priorités de son mandat : faire du syndicat patronal des SSII et des éditeurs un grand syndicat du numérique, réunissant les acteurs d’Internet, du e-commerce, de la mobilité ou encore des télécoms. Un peu à l’image de ce qu’est le Bitkom en Allemagne ou Intellect en Grande-Bretagne. « Il faut rediscuter avec les associations qui ne se sont pas reconnues dans le Syntec, à mon avis à tort, » explique Guy Mamou-Mani.

 

« Et ouvrir notre organisation à d’autres associations qui, historiquement, ne se reconnaissaient pas dans notre syndicat. » Parmi les premières, figurent évidemment l’Afdel (Association française des éditeurs de logiciels), créée en octobre 2005, et le Geicet (Groupement européen d’ingénierie et de conseil en technologies). Parmi les secondes, Guy Mamou-Mani a notamment cité l’Acsel, Association pour le commerce et les services en ligne présidée par Pierre Kosciusko-Morizet, le co-fondateur de PriceMinister.

Un syndicat unifié ou une fédération ?

 

Le nouveau président se donne un an pour transformer Syntec Informatique en Syntec Numérique, unissant la voix du secteur en France. « Je ne veux rien savoir des conflits du passé », explique . Reste qu’il sera difficile d’en faire totalement abstraction. En particulier avec l’Afdel, créé notamment pour représenter des éditeurs qui avaient le sentiment que leurs préoccupations ne pesaient pas au sein de Syntec.

 

Interrogé dans nos colonnes en fin de semaine dernière, Patrick Bertrand, le président de cette association d’éditeurs, accueillait positivement l’idée de Guy Mamou-Mani de fédérer les voix du numérique. Avec toutefois un bémol majeur : l’Afdel imagine une fédération d’associations tandis que le nouveau président de Syntec Informatique rêve plutôt d’un syndicat unifié organisé en collèges (SSII, éditeurs, sociétés de conseil en technologies, mobilité), disposant d’une « certaine forme d’autonomie et représentés au comité exécutif ».

Un comité des sages, où siégeront notamment Jean Mounet (Sopra et ex-président de Syntec Informatique), Alain Donzeaud (Capgemini) et Eric Hayat (Steria), est chargé de réfléchir à l’évolution des statuts de Syntec Informatique pour prendre en compte ces évolutions. Si l’objectif – parler d’une seule voix pour les 2 millions de personnes travaillant de près ou de loin dans le numérique, selon le chiffre donné par Guy Mamou-Mani – semble fédérer les différentes organisations, la tâche ne s’annonce pas moins ardue.

Guy Mamou-Mani : « les revendications de hausse des salaires sont légitimes »


« Les revendications de hausse des salaires que porte notamment la CFDT (le syndicat vient de remettre une pétition sur la question des salaires dans la branche Syntec, NDLR) sont légitimes, mais nos sociétés ne peuvent pas augmenter les rémunérations », explique Guy Mamou-Mani, le nouveau président de Syntec Informatique, appelant les salariés à soutenir le syndicat patronal pour casser « le cercle vicieux ».


Un appel à l’union sacrée qui vise à rétablir une forme d’équilibre avec les donneurs d’ordre sur les prix, Guy Mamou-Mani envisageant de tenir des états généraux de la valeur ajoutée – portant sur ces questions de tarification – avant la fin de l’année. « Le système du référencement, des phénomènes comme les enchères inversées ou la prédominance des achats en France – plus que partout ailleurs dans le monde – ont conduit à des prix inacceptables. Depuis 25 ans, le tarif d’un ingénieur avec 5 ans d’expérience n’a quasiment pas bougé », martèle le président de Syntec Informatique.


Pour lui, c’est donc cette spirale qu’il faut casser pour prévenir la désertification des carrières scientifiques et éviter la paupérisation des métiers d’ingénieurs. « Je pense que c’est le bon moment pour relancer ce débat, explique Guy Mamou-Mani. Les donneurs d’ordre s’aperçoivent que c’est une relation perdant-perdant : ils ont acheté pas cher des projets ratés ».

 

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