Au lendemain de l’élection de Guy Mamou-Mani à la tête de Syntec Informatique, l’idée d’un grand syndicat du numérique, ralliant les métiers des services (Syntec), de l’édition (Afdel) et du conseil en technologies (Geicet), fait son chemin.
Alors que le nouveau président de Syntec Informatique, Guy Mamou-Mani, tout juste élu, appelle à l’union sacrée des acteurs du numérique au sein d’un grand syndicat portant la voix de tout le secteur, Patrick Bertrand, directeur général de Cegid et président de l’Afdel (Association française des éditeurs de logiciels), organisation créée en octobre 2005, justement parce que certains éditeurs trouvaient que leurs préoccupations n’étaient pas assez relayées par Syntec Informatique, accueille positivement la porte ouverte du co-président de Groupe Open.
« Je suis ravi de voir reprise une idée que nous avions évoquée lors de la naissance de l’Afdel, à savoir une grande fédération des technologies regroupant les différents métiers. C’est d’autant plus pertinent que des sujets comme le Cloud concernent aujourd’hui tous les métiers », explique-t-il. Si la volonté semble partagée – Patrick Bertrand expliquant avoir déjà échangé sur ce thème avec l’entourage de Guy Mamou-Mani -, la méthodologie d’un éventuel rapprochement pourrait se heurter à des différends sur les modalités.
Fafiec : un catalogue de formations révélateur
«Le sujet porte sur la construction institutionnelle. Veut-on un syndicat unifié ou plutôt une fédération de différentes associations ? », interroge Patrick Bertrand, qui penche clairement pour la seconde solution, estimant que le système des comités par métier à la mode Syntec « ne laissait pas assez de place aux préoccupations de professions spécifiques comme l’édition de logiciel ». Une des raisons qui a d’ailleurs présidé à la naissance de l’Afdel, selon lui.
« Les choses ont un peu évolué depuis, mais pas tant que cela. Quand on regarde par exemple le catalogue des formations de Fafiec (l’organisme paritaire de collecte de l’argent de la formation dans l’IT, l’ingénierie et le conseil, NDLR), on s’aperçoit qu’aujourd’hui encore, rien n’est proposé spécifiquement pour les métiers du logiciel », soupire Patrick Bertrand. L’Afdel veut donc bien parler rapprochement, mais sans noyer la voix du logiciel au sein d’un grand tout dominé par les acteurs du service.
Le Geicet soutien de Guy Mamou-Mani
Avec l’autre profession – le conseil en technologies – ayant créé sa propre organisation, le Geicet (Groupement européen d’ingénierie et de conseil en technologies), les discussions semblent bien engagées ; le Geicet ayant pris la parole sur le blog que Guy Mamou-Mani a ouvert pour mener campagne. Et rejoignant le président de Syntec Informatique sur ses thèmes de campagne. Si la volonté de créer le « grand syndicat du numérique » pour devenir « un interlocuteur incontournable vis-à-vis des pouvoirs publics » est là, son organisation reste à écrire.
Un enjeu qu’a tenté d’aborder Guy Mamou-Mani lors de sa campagne, évoquant de nouvelles responsabilités pour le comité exécutif de Syntec Informatique et une gouvernance « symbolisée par l’image du temple grec » (sic). Dans la religion grecque antique, les principaux rites étaient les prières, les offrandes, les fêtes, les jeux… mais aussi les sacrifices. Ce à quoi doit se préparer Syntec pour s’assurer le ralliement des deux électrons libres de l’IT que sont le Geicet et surtout l’Afdel.
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